Nestlé et Mars ne s’affrontent pas que sur le terrain du chocolat. On le sait peu mais ils sont aussi rivaux sur le marché des croquettes et autres barquettes pour chiens et chats. A eux deux, ces géants de l’agroalimentaire dominent ce marché de plus de 3 milliards par an rien qu’en France. Et entre le Purina du premier et le Royal Canin du second, c’est vraiment la guerre.
Nestlé et Mars se disputent un marché de 14 millions de chats et plus de 7 millions de chiens
Pourquoi ce marché attire de tels groupes ? D’abord parce que c’est un gros marché. On n’a pas 30 millions d’amis comme on disait quand j’étais petit mais il y a quand même 14 millions de chats et plus de 7 millions de chiens. Et tous les jours ils mangent. En plus les maîtres des animaux domestiques ressemblent un peu à des parents de bébés. Quand on aime on ne compte pas ! Et pour bien nourrir son toutou ou son minou on est prêt à dépenser de plus en plus.
A lire aussi
Comme sur le marché de l’alcool on est face à un phénomène de ce qu’on appelle en marketing de « premiumisation ». Le marché est tiré par les marques qui montent en gamme et en prix. Et comme dans l’alimentation, dans les croquettes ou la pâtée, la nouvelle mode c’est le sans gluten, sans sucre ajoutée, sans conservateurs et colorants… Et comme on a Yuka pour notre nourriture à nous, on a l’appli Gamelle pour tester la qualité des croquettes. Par contre on n’est pas encore trop vegan dans la croquette. On peut être bio mais on assiste plutôt au retour des aliments avec plus de vraie viande.
Mars a investi plus de 10 milliards de dollars pour devenir le 1er réseau de cliniques vétérinaires
Il n’y a plus beaucoup de croissance en volume mais il y a de la croissance en valeur. Et le groupe Mars s’intéresse tellement à nos amis les bêtes qu’il a aussi investi plus de 10 milliards pour constituer le premier réseau de 2.600 cliniques vétérinaires au monde en étant très présent aux Etats-Unis mais aussi en Europe.
A lire aussi
Dans ses cliniques haut de gamme on soigne plus que des petits bobos. C’est de la vraie chirurgie et forcément ça coûte cher et ça rapporte beaucoup. L’avantage de ce marché c’est que le prix sont beaucoup moins surveillés que pour les cliniques pour vous et moi. La Sécurité sociale n’est pas là pour faire les comptes. Et aux Etats-Unis les chirurgiens pour toutous risquent beaucoup moins de procès que les chirurgiens pour humains.
David Barroux