Le coronavirus va-t-il permettre de développer la télémedecine?

La télémédecine c’est une promesse qui a du mal à se matérialiser. On se dit qu’avec le boom des réseaux à haut débit, la croissance du marché des smartphones ou la hausse de l’équipement en ordinateur à la maison, tout est réuni pour que la population française qui maîtrise de mieux en mieux les outils digitaux, passe enfin à cette forme de médecine plus pratique.

La crise du coronavirus pourrait favoriser la télémédecine

Aujourd’hui, on a plus techniquement l’obligation d’aller voir son médecin pour chaque consultation. Pour un vaccin ou une fracture on a pas le choix mais pour des renouvellements d’ordonnance ou pour certains diagnostic évidents, la télémédecine peut-être la solution mais pour l’instant le phénomène ne démarre pas vraiment. C’est un problème d’offre, de demande et de réglementation.

 

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L’offre, c’est que finalement peu de médecins se sont équipés pour faire face à une demande qui reste faible. Et la réglementation est complexe pour de bonnes et de mauvaises raisons. La mauvaise c’est que le gouvernement qui a toujours peur de creuser le trou de la sécurité sociale, ne veut pas que les visites chez le médecin soient aussi simple qu’un achat sur Internet. Du coup, c’est très encadré. On ne peut normalement être remboursé que si on effectue une consultation avec son médecin traitant qu’on a vu il y a moins de 12 mois. On est dans du suivi. Mais les choses pourraient changer avec la crise du coronavirus.

 

 

 

Doctolib pousse le marché de la télémédecine

Le gouvernement qui cherche tous les moyens pour ralentir la propagation du virus a décidé d’assouplir l’encadrement de la télémédecine. Un décret vient de sortir qui va rendre possible une première visite en digital. Ensuite, les patients eux aussi évoluent. Nombreux sont ceux qui se disent que ce n’est pas une très bonne idée d’aller perdre du temps dans une salle d’attente avec des malades potentiels. Du coup, ça pourrait tirer la demande.

 

 

Enfin, il y a des start-up comme Doctolib qui poussent ce marché depuis quelques années et qui aujourd’hui investissent pour accélérer cette évolution. Ils vont équiper et former plein de médecins. Ça va contribuer à créer une base installée et des habitudes. Et une fois que les habitudes seront prises, certains seront sans doute disposés à renouveler l’expérience. Le marché de la télémédecine ne va pas exploser mais il va connaître une accélération.

 

David Barroux

 

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