Unilever c’est avec Procter & Gamble, L’Oréal ou Nestlé un géant des produits de grande consommation. En général, leurs emballages sont en plastique. Et comme les déchets plastique polluent, ces groupes ont indirectement une forme de responsabilité. Chaque année, à lui tout seul, Unilever utilise 700.000 tonnes de plastique et hier ils ont annoncé qu’ils voulaient réduire drastiquement cette consommation d’ici 2025.
Comment Unilever peut réduire son empreinte plastique ?
Ils vont agir sur plusieurs fronts. Déjà ils vont réduire la taille de leurs emballages en proposant des produits sous de nouvelles formes plus compactes ou nouvelles comme de la lessive concentrée, des barres de shampooing ou des tablettes de dentifrice. Ils vont aussi tester des bâtonnets déodorants dans du carton, des brosses à dents en bambou et des produits en recharge. Il faut commencer par repenser le produit et les emballages. Ils peuvent aussi s’engager à utiliser d’ici 2025, pour un quart de plastiques recyclés. Ca ne veut pas dire qu’ils n’utiliseront plus de plastique mais ils peuvent utiliser beaucoup moins de produits pétro-chimiques purement nouveaux.
Unilever veut se désintoxiquer du plastique….
Unilever c’est avec Procter & Gamble, L’Oréal ou Nestlé un géant des produits de grande consommation. @DavidBarroux pic.twitter.com/CZ47Mc4JeF
— ? Radio Classique ?️ (@radioclassique) October 8, 2019
En quoi est-ce un challenge de réduire sa consommation de plastique ?
Si les industriels utilisent le plastique c’est parce que c’est pratique et pas cher. C’est un matériaux qui se plie à toutes les formes, toutes les couleurs. C’est top pour le packaging. Ca conserve bien les produits. C’est plus léger à transporter que le verre. Moins fragile que le carton. L’inconvénient c’est que ça pollue mais surtout le risque pour les industriels c’est que de plus en plus de consommateurs n’en veulent plus ou en veulent moins. La conscience écologique progresse ; particulièrement chez les jeunes et les Coca-Cola ou Unilever savent que s’ils ne prennent pas les devants ils vont être attaqués, critiqués, boycottés. La difficulté c’est qu’il faut faire aussi bien pour pas beaucoup plus cher parce que le consommateur est un peu compliqué. Il veut moins de plastique mais il n’est pas toujours prêt à payer plus.
Et pour les géants, le problème c’est que même s’ils font des efforts, ils ne vont pas totalement se débarrasser du plastique et donc ils resteront critiqués car critiquables.
David Barroux