Avec le déconfinement, la grande majorité des entreprises rouvrent aujourd’hui leurs portes. S’ajoute pour elles à l’incertitude sanitaire la crainte de mobilisations syndicales et de décisions de justice affectant leur reprise.
Les changements de méthode de travail et la réduction du nombre de clients en boutique va réduire les marges
Il y a des entreprises pour lesquelles le déconfinement ne va pas changer grand-chose. Ce sont les hypermarchés qui sont restés ouverts depuis la mi-mars. C’est l’industrie agro-alimentaire qui a continué de tourner ou ceux qui avaient commencé à redémarrer. Mais pour l’essentiel des commerces et pour les cols blancs dans les bureaux, le déconfinement est le signe du début d’un retour à la normale très progressif.
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On va collectivement réapprendre, par étapes, à vivre normalement. Seulement, on ne sait pas à quel rythme l’activité va reprendre et à quelle vitesse on va voir revenir les clients. Pour toutes les entreprises, il y a une grosse inconnue en matière de chiffre d’affaires. D’autant que la reprise du travail va se faire dans un mode très dégradé.
Déconfinement : le plus dur commence pour les entreprises https://t.co/FRNj8zUmUs
— Les Echos (@LesEchos) May 11, 2020
On ne récupère qu’une partie de sa force de travail. On doit mettre en place des nouvelles procédures sanitaires qui vont peser sur la productivité et donc la rentabilité. Si vous devez revoir vos lignes de production, vos méthodes de travail ou le nombre de clients en boutique, vos marges vont baisser.
Le Bon marché et le BHV vont pouvoir rouvrir, mais pas les Galeries Lafayette
Comme notre tissu industriel et commercial était déjà en grande partie fragile avant, la crise risque de précipiter la mort des plus faibles. Au-delà de l’incertitude sanitaire, de la peur d’une deuxième vague, on va avancer dans le brouillard. Les règles imposées par le gouvernement peuvent changer à tout moment.
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Les grands magasins (Le Bon Marché, le BHV…) peuvent rouvrir, mais finalement pas les Galeries Lafayette parce que le gouvernement trouve que leurs surfaces commerciales sont trop grandes. Il y a une partie d’arbitraire. L’autre menace vient des juges et des syndicats qui exigent un risque zéro.
L'usine Renault de Sandouville fermée pour une semaine au minimum https://t.co/Jj94ZGXnxj
— Les Echos (@LesEchos) May 10, 2020
La CGT a demandé et obtenu la fermeture d’une usine Renault alors que la majorité des salariés étaient prêts à reprendre le travail. Voilà une menace pour toutes les entreprises car on reprend sans certitudes que la reprise sera durable.
David Barroux