Salles de concert : Roselyne Bachelot insiste sur le « principe de précaution » face au variant du Covid 19

Alors qu’une réévaluation de la situation sanitaire doit être faite aujourd’hui, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a estimé que « le principe de précaution » devrait empêcher la réouverture rapide des lieux culturels, en raison de l’arrivée en France de variants plus contagieux du Covid-19.

Roselyne Bachelot se demande « comment peut-on tester et savoir si les lieux de culture sont sûrs puisqu’ils sont fermés ? »

« Sur la sécurité des lieux de spectacle, c’est vrai que dans la première édition du coronavirus, on a été assez sûr de nous, de façon empirique (…) mais on était assez sûr que les lieux étaient sûrs », a affirmé mardi Roselyne Bachelot devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. « Là, dans ces nouvelles éditions du coronavirus, qui sont beaucoup plus contaminantes, nous n’avons pas encore de certitude puisque par définition les lieux de culture sont fermés. Donc comment peut-on tester s’ils sont sûrs ? » a-t-elle demandé. « Donc là, il y a encore beaucoup d’interrogations. On peut comprendre que le principe de précaution prévale », a conclu la ministre.

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Des variants, plus contagieux, du coronavirus sont apparus depuis fin 2020 dans d’autres pays que la France, qui a repéré leur présence sur le territoire. Certains épidémiologistes craignent que leur propagation fasse repartir l’épidémie dans les mois à venir. La ministre a également rejeté l’idée de permettre des rassemblements culturels en testant tous ceux qui y participeraient.

 

L’idée d’un test PCR à l’ouverture d’un festival « totalement impossible »

Évoquant « l’idée qui avait été développée à Barcelone, dans l’expérimentation barcelonaise, d’un test PCR à l’ouverture d’un festival debout », la ministre de la Culture a expliqué: « On ne va pas faire 5000 tests PCR. Et puis un festival, ça dure sur trois, quatre, cinq jours, donc il faudrait refaire un test PCR au bout de trois jours. C’est évidemment totalement impossible ». « Et qui paierait ? On ne va pas facturer ça à la Sécurité sociale, parce que rappelons-nous que ces tests PCR sont entièrement gratuits pour tous ceux qui le demandent », a-t-elle demandé. « Peut-on facturer un test d’entrée dans un festival à l’Assurance maladie ? (…) C’est une question, à la limite, éthique ».

Philippe Gault (avec AFP)

 

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