Classée cinquième dans la catégorie culture, la danseuse franco-norvégienne Léonore Baulac est la seule artiste « classique » de ce classement des 50 personnalités qui ont fait rayonner l’image de la France dans le monde en 2019 pour le magazine Vanity Fair.
Un étoile parmi les stars françaises
« Sacrée étoile fin 2016 après avoir incarné Odile/Odette dans Le Lac des cygnes, elle interprète les plus grands rôles à l’Opéra de Paris et lors des tournées asiatiques. Au Japon, elle signe des centaines d’autographes après chaque ballet. Engagée, elle prête son image à l’association The What Dance Can Do Project, qui vient en aide aux enfants défavorisés dans le monde entier ». C’est ce qu’écrit le magazine Vanity Fair, dans son édition décembre/janvier, à propos de la jeune danseuse étoile de 29 ans. Dans le classement « culture » du magazine, elle figure à la 5ème place (sur 14) derrière La chanteuse Aya Nakamura, le metteur en scène Alexis Michalak, les rappeurs de PNL et le producteur DJ Snake, tous internationalement reconnus.
Léonore Baulac, danseuse engagée
Une consécration pour Léonore Baulac qui a commencé la danse à l’âge de 4 ans à Suresnes (92). Elle échoue 2 fois au concours d’entrée de l’École de danse de l’Opéra national de Paris qu’elle finit par intégrer à 15 ans, en 2005, comme élève payante après avoir passé 2 ans au Conservatoire National Supérieur de Paris. En 2008, elle est admise dans le corps de ballet avant d’être promue coryphée en 2013, sujet en 2014 et 1ère danseuse un an plus tard. Une ascension annuelle régulière puisque le 31 décembre 2016, à 26 ans, elle est nommée Étoile par Stéphane Lissner et Aurélie Dupont à l’issue de la représentation du Lac des cygnes (Noureev), où elle interprète pour la première fois le rôle d’Odette/Odile. Depuis, on a pu la voir sur les plus grandes scènes du monde et dans les rôles les plus emblématiques du répertoire classique: Lise dans La Fille mal gardée (Ashton), La Valse, Emeraudes et Rubis / Joyaux (Balanchine), L’Élue dans Le Sacre du printemps (Bausch), Olga dans Onéguine (Cranko), Kitri dans Don Quichotte (Noureev) le rôle‑titre de La Sylphide (Lacotte d’après Taglioni), En Sol (Robbins), Afternoon of a Faun, In the Night (Robbins), Trois Gnossiennes (van Manen)… Une réussite et une renommée qui ont conduit l’association What Dance Can Do Project à lui proposer d’être une de leurs ambassadrices, auprès d’autres grands noms de la danse comme Marie-Agnès Gillot, Dorothée Gilbert ou Hugo Marchand. Cet engagement lui a permis, au sein de l’association, d’initier à la danse des enfants de familles défavorisées à travers le monde. Une mission bénévole à laquelle Léonore Baulac tient particulièrement : « Ce projet permet de sortir mentalement de tous ses soucis, des choses qui ne vont pas, des contraintes et des difficultés de la vie ».
Jusqu’au 23 novembre, Léonore Baulac est sur la scène de l’Opéra Garnier dans un ballet de la chorégraphe canadienne Crystal Pite. On pourra la voir à Bastille du 2 au 31 décembre dans la version de Raymonda que Rudolf Noureev créa en 1983 pour sa prise de fonction de directeur de la danse de l’Opéra national de Paris.
Philippe Gault