Depuis 10 ans, l’association Talents & Violon’celles rend possible la rencontre entre instruments d’excellence et jeunes musiciens d’avenir. Depuis 2010, un fonds de 50 instruments (violoncelles puis violons et altos) a été constitué. Laure Mézan revient sur cette belle initiative.
Violonistes, altistes et violoncellistes sont tributaires d’un compagnon digne de leur talent
Yo Yo Ma aurait-il pu devenir l’un des violoncellistes les plus renommés de la planète sans son Davidov ? Isaac Stern aurait-il pu façonner sa sonorité si envoûtante sans ses Guadagnini, Guarnerius et Stradivarius ? Les grands solistes qui nous subjuguent pourraient-ils s’épanouir sans un instrument d’exception ? Violonistes, altistes et violoncellistes sont tributaires, pour s’exprimer, d’un compagnon digne de leur talent.
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Mais ce partenaire, qu’il ait 400 ans ou qu’il sorte de l’atelier d’un luthier d’aujourd’hui, n’est souvent qu’un rêve inaccessible pour tout musicien n’ayant pas encore atteint la notoriété et ainsi la confiance de grands mécènes. Pourtant ce jeune talent est peut-être celui qui, demain, nous fera rêver, nous transportera, nous procurera ces frissons qui donnent tant de sens à notre vie. Alors, soutenir ces artistes en devenir et encourager, par la même occasion, le développement de nouveaux fonds instrumentaux est une mission qui devrait tous nous préoccuper, nous les amoureux de la musique.
Donateurs, luthiers et jeunes instrumentistes unissent leurs forces
Talents & Violon’celles constitue le maillon essentiel aux rapprochements et aux échanges dans cette idée que l’éclosion artistique est une affaire de confiance, de transmission et de solidarité. Depuis 10 ans, donateurs, luthiers et jeunes instrumentistes peuvent ainsi unir leurs forces, devenir, ensemble, les acteurs d’un monde musical en perpétuel renouvellement. La philanthropie a joué un rôle essentiel dans l’histoire de la musique, rôle qu’il convient aujourd’hui de poursuivre.
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L’équipe de Talents & Violon’celles, dont l’engagement est aussi profond que sincère et dont l’expertise est reconnue, nous le rappelle. Puisse cette prochaine décennie être aussi fructueuse, voire davantage, que celle qui a déjà encouragé l’épanouissement de brillants jeunes violoncellistes, d’autant que violonistes et altistes peuvent désormais bénéficier, eux aussi, de ce formidable et indispensable élan !
Philippe Gault (avec Laure Mézan)
