Confronté au comportement parfois violent de certains clients le soir, un restaurant Mc Donald’s au Pays de Galles a décidé de diffuser du Beethoven à partir de 17h pour apaiser les esprits. D’autres établissements britanniques de chaînes de restauration rapide ont déjà expérimenté la diffusion de musique classique avec succès.
De la musique classique et le Wi-Fi coupé pour apaiser les esprits
Depuis quelques temps un restaurant McDonald’s de Wrexham, une grande agglomération de l’est du Pays de Galles proche du Cheshire en Angleterre, est confronté à des actes de délinquance, notamment le soir. Dernièrement, le personnel du restaurant avait même été agressé par une vingtaine de jeunes clients éméchés. Pour remédier à ce problème la direction de l’établissement a pris une décision surprenante.
A lire aussi
Alors qu’il diffuse plutôt de la musique actuelle (rap, électro, rock, pop…), le McDo de Wrexham va en effet désormais diffuser, à partir de 17h et pour toute la soirée, des airs de Ludwig van Beethoven pour tenter d’apaiser les esprits et permettre à ses clients de dîner en paix. Selon un responsable de la police locale « Cela devrait décourager certains emportements, à moins que nous n’ayons des passionnés de Beethoven particulièrement indisciplinés ». Par ailleurs, le réseau Wi-Fi de l’établissement sera désactivé ponctuellement dans la soirée.
Depuis 5 ans un restaurant McDonald’s de Londres diffuse du Beethoven, du Mozart et du Rachmaninov
Cette méthode s’appuie sur d’autres expériences du même types conduites au Royaume-Uni par McDonald’s et d’autres chaînes de fast-food qui diffusent de la musique classique en soirée depuis une dizaine d’années. Ce fut le cas notamment dans un McDo du quartier de Shepherd’s Bush à Londres, confronté à de multiples actes de violence jusqu’à ce qu’en 2017 l’établissement décide de diffuser le soir des airs de grands compositeurs classiques tels que Beethoven, Mozart ou Rachmaninov et coupe ponctuellement le Wi-Fi. Les effets positifs de cette méthode ne se sont pas fait attendre. En 2018, la police n’a été sollicitée que deux fois alors que l’année précédente elle avait dû y intervenir à 71 reprises.
Philippe Gault