On a appris le décès dimanche 29 janvier de Gabriel Tacchino à Cagnes-sur-mer (06) à l’âge de 88 ans. Considéré comme l’unique disciple de Francis Poulenc, le pianiste français, qui enseigna au Conservatoire de Paris, avait créé et dirigé pendant plus de 35 ans le Festival des Nuits du Suquet à Cannes.
Herbert von Karajan à l’origine de la carrière internationale de Gabriel Tacchino
Né à Cannes, d’origine italienne par son père tailleur et violoniste, Gabriel Tacchino a commencé à étudier le piano au Conservatoire de Nice avant de rejoindre à l’âge de 15 ans le Conservatoire de Paris où il se perfectionne notamment auprès de Marguerite Long, Jean Battala, Jacques Février et, surtout, Francis Poulenc dont il fut l’unique disciple et auquel il consacra une grande partie de sa vie professionnelle.
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C’est un autre grand nom de la musique qui lança la carrière de Gabriel Tacchino. En effet, Herbert von Karajan l’ayant entendu jouer l’engage pour jouer avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin, à Vienne et à la Scala de Milan. Le début d’une carrière internationale qui le verra jouer avec les plus grands orchestres du monde et collaborer avec d’illustres maestros tels que Georges Prêtre, Riccardo Muti, Michel Plasson, Kent Nagano, Paul Paray et bien d’autres.
Gabriel Tacchino a donné un de ses derniers concerts en Italie dans la ville natale de son père
À partir de 1975 et pendant 19 ans, Gabriel Tacchino enseigna au Conservatoire de Paris avant de reprendre une activité de soliste et de musicien de chambre. La même année il créa Les Nuits musicales du Suquet à Cannes, un festival international qu’il dirigea jusqu’en 2011. Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres, Chevalier de l’Ordre National du Mérite et Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, Gabriel Tacchino donna l’un de ses dernier récitals en octobre 2022 en Italie à Castelletto d’Orba (Piemont), la ville natale de son père dont il était citoyen d’honneur depuis 2015. Dans un communiqué, David Lisnard, le maire de Cannes, rend hommage à « un artiste passionné dont la réputation n’altéra jamais la simplicité »..
Philippe Gault