Le pianiste Bertrand Chamayou est l’invité du Journal du Classique, à l’occasion de la publication de son album « Good Night » chez Erato.
Bertrand Chamayou confie être insomniaque : « Je me complais à ne pas m’endormir trop vite »
C’est le monde de la nuit, ou plutôt ce moment si particulier nous faisant passer du réel au sommeil que Bertrand Chamayou célèbre dans son nouvel album. A travers un florilège de berceuses, il nous traduit les émotions que suscite cette perte progressive de la conscience qui peut durer longtemps chez l’insomniaque et qu’il connaît si bien : « Je crois que je me complais à ne pas m’endormir trop vite et à profiter de ce moment-là, de ce côté magique de la nuit où tout dort autour de nous et où on laisse ses idées vagabonder » s’est-il confié.
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C’est avec tendresse qu’il nous invite à goûter à la douceur de ces berceuses empruntées à Johannes Brahms, Frédéric Chopin, Edvard Grieg, Leos Janacek , Bohuslav Martinu ou Bryce Dessner, des pages célèbres et rares au caractère hypnotisant, qui ont la capacité à nous apaiser même si certaines ont des accents presque cauchemardesques. « C’est un voyage à travers une succession d’états émotionnels que peut susciter la berceuse » nous dit-il. Un merveilleux album qui saura vous faire aimer ce moment magique, difficile pour certains, de l’endormissement. Bertrand Chamayou sera en concert le 6 décembre, à 11h, au Théâtre des Champs-Elysées avec le pianiste Jean-Frédéric Neuburger ainsi que les percussionnistes Adélaïde Ferrière et Gilles Durot. Ils joueront les « danses symphoniques » pour deux pianos de Rachmaninov et la sonate pour deux pianos et percussions de Bartok.
Laure Mézan
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