L’ultra-trail est une discipline très en vogue mais aussi très dangereuse. Dans la nuit du 23 au 24 août, un coureur est mort sur le Mont-Blanc.
Les épreuves de l’ultra-trail peuvent durer 40 heures d’affilée
En 2021 déjà, l’ultra-trail du Mont-Blanc avait été marquée par une chute mortelle. La discipline est particulièrement intense, elle force le corps à aller au-delà de ses limites. Au Mont-Blanc, la course reine fait 170 km, elle implique 10 000 mètres de dénivelé. Évidemment, ce n’est pas sans conséquence pour le corps. Philippe, 44 ans, sera sur la ligne de départ de l’épreuve-phare vendredi 26 août et il espère la boucler en 40 h d’affilée sans dormir. Il s’attend à avoir des hallucinations.
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« C’est quasiment sûr [que les hallucinations] arrivent au bout de la deuxième nuit. On a l’impression que les arbres ou les cailloux sont des personnes ou des animaux », raconte-t-il. Il confie « en rigoler » après coup, mais explique que sur le moment, il ne réalise pas qu’il y a « un truc qui cloche ». Ce qui lui plaît le plus dans l’ultra-trail, « qui n’est pas forcément compris de tout le monde », est d’aller chercher au plus profond de soi, lors des épreuves qui durent parfois 20h et même plus de 40h pour l’ultra trail du Mont-Blanc. « On peut trouver des ressources mentales et dépasser ses limites », sourit-il.
Azaïs Perronin
Ecoutez le reportage d’Azaïs Perronin à partir de 6:00