C’est aujourd’hui le jour J pour les soignants réfractaires au vaccin, qui devront choisir : se vacciner ou changer de métier. Depuis plusieurs jours, vos journaux jouent avec cet ultimatum : Parole de soignants en résistance titre le Bien Public. Vaccin obligatoire des soignants hors jeu c’est la une de la Charente Libre. C’est l’heure de vérité pour l’hôpital de Châlons, pour le journal de Saône-et-Loire. Obligation vaccinale : des hôpitaux sous tension choisit l’Alsace.
Attention à l’effet loupe, avertit Olivier Auguste dans l’Opinion
Le Parisien a donné la parole à ces récalcitrants. Il avait reçu dans son cabinet la première victime française du coronavirus, le Dr Pinilo installé à Crépy-en-Valois refuse l’obligation vaccinale. « J’ai toujours été très pro vaccin, mais ce vaccin-là je n’en veux pas », dit celui qui a de plus en plus de mal à pousser la porte de son cabinet non sans un certain pathos. Carine, infirmière libérale, dit au revoir à ses patient par texto, les larmes aux yeux. Et puis il y a Claudia, prise en étau, nous explique le Parisien, entre ses convictions anti vax et la nécessité de garder son boulot, comment dépasser ce dilemme cornélien ? Grâce à un faux pass ! C’est une amie qui lui a filé le tuyau, un soignant rencontré dans une manif accepte de faire semblant de la vacciner.
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Pratique. Il fait mine de lui injecter la dose mais ne fait pas semblant de mentir à l’assurance maladie qui répertorie Claudia parmi les vaccinés. D’autres, plus élégants, ont préféré l’arrêt-maladie financé par vous qui me lisez, ou l’abandon de poste. Mais attention à l’effet loupe, avertit Olivier Auguste dans l’Opinion. Ces cas de réfractaires au vaccin sont des situations bien réelles mais ultra-minoritaires. L’effet de loupe médiatique pourtant ne peut occulter l’essentiel, écrit-il, il est inadmissible d’adopter un comportement qui augmente sciemment le risque de porter atteinte à la santé des patients ou de concourir aux délires du relativisme scientifique en confondant essai clinique et groupes de discussion Facebook.
David Abiker