Parlons de l’Occident malade de lui-même avec ce papier du Figaro, en février 2022, qui explique pourquoi aujourd’hui les parfumeurs hésitent à se servir du mot « oriental » pour désigner les tonalités olfactives d’une fragrance.
Le terme d’« oriental » devrait être remplacé par un mot plus inclusif
Le débat fait rage depuis la parution l’an dernier d’un article dans le magazine féminin Harper’s Bazaar. Dans ce papier, une spécialiste du parfum pointait la France qui avait toujours confondu l’est et l’orient. Cet orient vague, toujours « exotisé », mystérieux, qui comprend l’Iran persan des tapis, le Taj Mahal de Shalimar et parfois l’Extrême-Orient. Elle juge le terme confus et eurocentré. Je poursuis, car il faut savoir de quelles sottises sont capables certaines expertes des magazines féminins.
A lire aussi
« Les Européens ont historiquement fétichisé et sexualisé les personnes et les cultures asiatiques, et le marketing des parfums a souvent joué le jeu de ce fantasme néfaste ». Et le débat s’est poursuivi avec les commentaires d’un autre auteur, Michael Edwards, lui aussi spécialiste des parfums, lequel assure dans sa publication qu’il est temps de remplacer le terme obsolète d’« oriental » par un mot plus inclusif. Je vous le dis, la rééducation, ce n’est plus en Chine qu’elle opère, mais chez les Occidentaux, dans les magazines féminins où sévissent la mauvaise conscience et la culpabilité américaine. Tout cela ne sent pas très bon.
David Abiker