Marseille : Portrait sonore d’une ville qui bouillonne

Pierre Metivier/Flickr

Emmanuel Macron est à Marseille jusqu’à la fin de la semaine. Un déplacement capital pour une ville qui bouillonne. La deuxième ville de France a « un air bon enfant et rigolard » écrivait Blaise Cendras, mais c’est sans doute l’une des plus mystérieuses et des plus difficiles à déchiffrer, selon l’écrivain.

Emmanuel Macron avait déclaré à Marseille en 2017 : « On craint dégun », on ne craint personne

Comment expliquer cette ville ? D’abord par les accents. L’accent marseillais, une fierté et un sacré argument, notamment quand vous faites de la politique. Et il n’y a pas que l’accent qui intéresse les politiques, il y a aussi le jargon pour faire couleur locale, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon en 2017 : le patron de la France Insoumise annonce sa candidature aux législatives et promet « une bouillabaisse » à Patrick Mennucci, député PS des Bouches-du-Rhône. La même année, un certain Emmanuel Macron, prétendant à l’Elysée n’avait pas fait mieux.

On craint dégun, autrement dit on ne craint personne. Marseille a aussi ouvert l’appétit d’un autre homme politique, business man et… chanteur

Bernard Tapie, député, conseiller régional des Bouches-du-Rhône, mais sa plus grande réussite, ce sera dans le monde du sport.

Mai 93 : Tapie président de l’OM décroche la Coupe des Clubs Champions et Marseille s’enflamme. La cité phocéenne s’offre une nouvelle fois un rayonnement européen.

 

Marseille au cinéma, c’est aussi la délinquance et la violence

Marseille ville ouverte, c’est aussi ancré dans son histoire. Ville de passage, de refuge aussi… C’est là que s’abriteront les Surréalistes pendant la 2nde Guerre mondiale. Marseille, qui a vu grandir Yves Montand, Fernandel, Maurice Béjart, le groupe IAM, ou encore Raimu, inoubliable Marius dans la trilogie Marseillaise.

 

Marseille au cinéma, c’est aussi la délinquance et la violence, et notamment la French Connection, cette organisation mafieuse qui exportait de l’héroïne dans le monde entier. Elle a été mise à l’écran en 71 par William Friedkin. La version française sortira en salles en 2014 avec Jean Dujardin dans le rôle du défunt Juge Michel.

On pense aussi aux rues escarpées et à la vie de quartier de l’Estaque devant la caméra de Robert Guédiguian. Je citais Blaise Cendrars, mais un autre écrivain avait déclaré sa flamme à Marseille, Stendhal : « La vie marseillaise m’a forgé le caractère, je suis disposé à prendre tout en gai et désormais je guéris de la mélancolie ».

 

Marc Bourreau

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