La transparence de la Chine sur la gravité et l’origine du Covid-19 est de plus en plus remise en cause. Emmanuel Macron a exprimé ses doutes sur la validité des données chinoises, tandis que la rumeur d’un virus provenant d’un laboratoire de Wuhan continue de se répandre.
Luc Montagnier, prix Nobel de médecine, évoque un accident de laboratoire qui aurait mal tourné
« Des choses se sont passées qu’on ne sait pas », a déclaré le président de la République dans le Financial Times hier. Le président a estimé qu’il subsiste des zones d’ombre dans la gestion du Coronavirus par la Chine. Ouest France rappelle que le Royaume-Uni vient d’avertir la Chine qu’elle devrait répondre à des questions difficiles sur l’apparition du virus, et pourquoi il n’a pas été stoppé plus tôt. L’administration Trump a de son côté accusé Pékin d’avoir dissimulé la gravité de l’épidémie à son début à Wuhan.
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De quoi alimenter toutes les théories du complot sur son origine. C’est le professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine, interrogé par le dr. Jean-François Lemoines sur sa chaîne médicale, qui ne manquera pas d’alimenter tous les délires. Il évoque un accident de laboratoire, lié à des recherches, qui aurait apparemment mal tourné.
« Selon nos informations, l’équipe médicale du Charles-de-Gaulle à bord avait recommandé de ne pas faire l’escale à Brest mi-mars »
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— David Abiker (@DavidAbiker) April 17, 2020
La Chine savait pour le virus dès le 14 janvier, mais s’est tue pendant près d’une semaine
« La thèse de l’accident de laboratoire qui met à mal le discours officiel chinois », titre Le Figaro. Il a suffi qu’une mannequin populaire en Thaïlande relaie cette hypothèse pour que la jeunesse thailandaise anti-chinoise et prodémocratie se soulève sur les réseaux sociaux et attaque le régime de Pékin. Pékin, qui mardi, a dénoncé « des sabotages ». Une cyberbataille donc, sur la base d’une rumeur non-démontrée, mais qui met à mal la propagande internationale de la Chine sur l’efficacité de son modèle.
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Des informations récentes prouvent, qui plus est, que les autorités chinoises savaient pour le virus dès le 14 janvier et se sont tues pendant 6 jours. C’est toute la diplomatie du masque qui est remise en cause, et par les démocraties occidentales, et par les activistes thailandais d’internet. Les uns mettent en question le triomphalisme chinois, les autres la version officielle. Dans cette guerre d’influence, la rumeur, comme l’information, peuvent être aussi ravageuses pour l’économie chinoise que le virus l’a été pour notre santé.
David Abiker