La justice n’a pas attrapé le virus de l’informatique. Alors qu’ils doivent rendre 2 millions de décisions par an, les tribunaux tournent au ralenti. En cause notamment, des logiciels qui n’ont pas été conçus pour le télétravail des greffiers.
Les logiciels informatiques, basiques, privent la justice civile de télétravail
C’est à lire dans Le Figaro. Alors que la justice a mis un temps record pour décider de condamner Amazon, « elle est bien plus lente, explique le journal, pour traiter des litiges du quotidien, parce que les greffiers ne peuvent pas travailler à distance ». Ainsi, vous avez lu ces derniers jours que La Poste était critiquée pour ses fermetures de bureaux et ses 3 tournées hebdomadaires. Mais La Poste performe en comparaison de la justice française.
à lire aussi
D’ailleurs, cela ne choque absolument personne que la justice civile, qui prend 2 millions de décisions par an, soit à l’arrêt. Un représentant des greffiers explique : « Contrairement au pénal, les logiciels existant ne nous permettent pas le télétravail ». Certes, la pénurie de masque inquiète encore, mais la pénurie de justice absolument pas.
« La justice quasiment à l’arrêt parce que les greffiers ne peuvent pas telebosser. Un pouvoir régalien en rade mais visiblement ça ne trouble personne ».
La revue de presse de @radioclassique via @LinkedInFrance https://t.co/Rcg8ZM8h7C https://t.co/J3xys7SyxN
— David Abiker (@DavidAbiker) April 23, 2020
Les prostitués empêchés de poursuivre leurs activités par les mesures de distanciation
Sur le télétravail, on lira aussi dans Le Monde cette phrase amusante en apparence, mais pas drôle du tout. « Le viso machin, je n’y connaîs rien ». Aggravée par le confinement, la fracture numérique renforce le sentiment d’exclusion de nombreux Français. Ou comment le Coronavirus a réveillé l’illectronisme de nombreux de nos concitoyens, dont certains ne savent même pas envoyer un courriel.
à lire aussi
Et puis, il y a la fracture sexuelle. Libération donne ce matin la parole aux travailleurs et travailleuses du sexe, qui eux ne peuvent pas bosser à distance, et pour lesquels ce qu’on appelle la « distanciation sexuelle » est un obstacle à la poursuite de leur activité professionnelle. Cela se passe en Hollande, c’est à lire dans Libé et cela prouve que le virus est partout dans nos vies, même dans les espaces les plus intimes, y compris quand il ne nous contamine pas.
David Abiker