L’angoisse des Français face au coronavirus fait la Une du Parisien. Une peur, qui affecte en vérité le monde entier et qui pourrait causer des pénuries alimentaires graves, notamment en Afrique, dont « les structures d’acheminement sont au bord de la rupture ».
40% des Français craignent de manquer de nourriture
C’est la Une du Parisien-Aujourd’hui en France : l’angoisse des Français. Le journal publie ce sondage Ifop d’après lequel 81% des Français ont peur à l’idée de voir mourir un de leurs proches. 62 % confient même leur peur de mourir, si jamais ils venaient à être infectés. Une crainte plus élevée dans les centre-villes où la promiscuité est plus importante qu’ailleurs. Interrogé par Le Parisien, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik nous dit pourtant que cette peur est nécessaire.
A lire aussi
« On a peur donc on fait attention, on respecte les règles du confinement. Les animaux qui ne connaissent pas la peur sont éliminés en premier. Il ne faut pas lutter contre nos peurs mais ne pas se laisser envahir par elles », explique-t-il. Pas facile, lorsqu’on lit que 40 % des Français redoutent de manquer de nourriture ou craignent de voir l’économie s’effondrer.
?? #Coronavirus L’angoisse des Français (Une Le Parisien) pic.twitter.com/z5NtRsljYF
— Gilles Klein (@GillesKLEIN) March 27, 2020
Les livraisons de nourriture ne sont plus assurées dans les ports indiens
L’épidémie met aussi sous tensions les échanges internationaux de denrées alimentaires. C’est ce que nous explique Les Echos. La FAO se veut, elle, rassurante : « les perturbations sont minimes, les stocks mondiaux de céréales sont encore bons et les prévisions de récoltes de blé pour 2020 positives ». Néanmoins, l’organisation mondiale estime que le système alimentaire va subir une mise à l’épreuve dans les prochaines semaines. « Le risque principal, explique un expert, ce sont les perturbations si les chaînes logistiques déraillent ». Les Echos prend l’exemple de l’Afrique.
A lire aussi
Les structures d’acheminement de la nourriture y sont au bord de la rupture ; dans certains ports indiens, les livraisons ne sont déjà plus assurées. Il y a le risque logistique, et puis il y a les risques de marché, liés à des comportements excessifs et spéculatifs.
Pendant trois mois, 800 millions de personnes, soit les deux tiers de la population, se verront distribuer 5 kg de riz ou de blé par moishttps://t.co/9N0Y6nROJY
— Les Echos (@LesEchos) March 26, 2020
En Europe, ce risque n’existe pas pour l’instant et pourtant, même chez nous, vous observez des absurdités. C’est la Une de La République des Pyrénées, qui titre : « Courses au drive, c’est la surchauffe ». Si vous lisez L’Opinion, vous apprendrez d’ailleurs que le 13 mars dernier, il s’est vendu en France autant de pâtes qu’en une année entière.
David Abiker