3 maladies non déclarées sur 4 concernent des troubles musculosquelettiques ou une souffrance psychique comme un burn-out ou une dépression liée au travail. Ce chiffre est en constante progression depuis dix ans.
3 quarts des salariés ne déclarent pas auprès de l’administration des troubles liés à leur activité. Il peut s’agir d’une méconnaissance des dispositifs : plus d’un salarié sur trois déclare ne pas savoir que ces pathologies peuvent relever d’une maladie professionnelle ni comment effectuer les démarches.
D’autres refusent de se lancer dans une procédure administrative car ils ont peur qu’elles aient des conséquences sur leur vie professionnelle. Parmi les 20 % de salariés qui ont choisi de ne pas déclarer leur maladie professionnelle, la moitié déclarent avoir eu peur de perdre son emploi.
Dans 1 cas sur 3, la procédure de certification médicale de la maladie professionnelle a été abandonnée
Rappelons que c’est au salarié de faire la déclaration à la Sécurité sociale, et non au médecin ou à l’employeur. Le délai administratif qui dure en moyenne un an peut décourager, aux vues de la faible compensation financière à la clé.
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Plus inquiétant, dans un cas sur trois, la procédure de certification médicale a bien débuté, mais le médecin du travail a soit abandonné l’investigation en cours de route, soit a préféré la délaisser au médecin traitant du patient par manque de temps.
Rémi Pfister