Il y avait les anti-linky, voici maintenant la fronde écologiste anti 5G et elle fait la une des Echos. De Nantes à Besançon en passant par Bordeaux, des candidats anti-5G aux municipales font irruption dans la campagne et réclament un moratoire sur cette technologie qu’ils accusent de dénaturer les paysages avec leurs antennes et tout en s’inquiétant des conséquences sur notre santé.
David Barroux rappelle dans Les Echos que les scientifiques ont établi que la téléphonie mobile n’a pas d’impact nocif sur la santé
Au-delà de ces oppositions, le Sénat a publié hier un rapport qui chiffre l’impact environnemental du digital en France, si rien n’est fait il pourrait représenter 7 % des émissions de gaz à effet de serres d’ici 2040. Et dans son édito des Echos, David Barroux signe une belle réflexion sur les rapports contradictoires entre les Français, la politique et le progrès technologique. « Plutôt que de faire confiance au consensus scientifique qui a établi que la téléphonie mobile telle qu’elle est déployée n’a pas d’impact nocif sur notre santé et au lieu de faire confiance aux ingénieurs, nous applaudissons lorsque la Convention citoyenne pour le climat propose un moratoire sur le déploiement du haut débit mobile qui serait sans réelle utilité. C’est la preuve que lorsqu’on demande leur avis à des gens qui n’y connaissent pas grand-chose sur un sujet complexe, il arrive qu’ils se trompent ».
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Les ministres de la Santé ou de la Transition écologique qui lâchent des petites phrases sceptiques sur la 5 G contre l’avis et l’expertise de leurs collègues en charge des télécoms donnent ainsi des arguments aux candidats qui partent à la pêche au vote écolo mais ils hurleront si leurs administrés se retrouvent en zone non couverte ou saturées. Voilà une belle démonstration sur les rapports compliqués entre politique et technologie.
David Abiker