Jean-Pierre Chevènement, qui a l’air en pleine forme, fait la une du Point. Celui qui dénonça très tôt la mondialisation, celui qui fut le gardien de l’ordre républicain en tant que ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, Jean-Pierre Chevènement s’y connaît en matière d’ensauvagement puisque c’est lui qui un jour de janvier 1999, il y a 30 ans, avait utilisé le mot « sauvageons » pour évoquer les bandes qu’aujourd’hui Valeurs Actuelles, Le Figaro et d’autres quotidien associent à l’ensauvagement.
Jean-Pierre Chevènement pointe la désindustrialisation comme responsable de la ghettoisation et du séparatisme islamiste
Le Point est donc allé demander à l’Eléphant qui quitta le PS en 2002 ce qu’il pensait de la formule utilisée par Gérald Darmanin, voilà ce qu’il répond lorsqu’on lui demande si son successeur est à la hauteur : « C’est la bonne approche. Il faut lui permettre une certaine créativité verbale ». Et le Point relance : « Vous faites allusion à l’expression ensauvagement qui fait écho à votre sauvageons ». « Gérard Darmanin a évoqué une partie seulement de la société française, il eut dû la cibler davantage. Gérald Darmanin est dans son rôle quand il rappelle l’exigence de lucidité à nos élites sécessionistes promptes à s’aveugler sur l’insécurité au quotidien et sur le caractère de plus en plus ingrat du métier de policier ».
Chevènement a beau être laïc, voilà ce qui s’appelle une bénédiction. Au-delà du soutien, un peu de profondeur de champ quand le Point demande à Chevènement comment on en est arrivé à la ghettoisation, au séparatisme islamiste, et aux sauvageons. Chevènement répond « Il y a plus de 3 décennies, j’ai vu venir la désindustrialisation conséquence de la libéralisation de tous les flux d’échange. C’est la gauche française au travers de l’acte unique européen qui a installé en Europe et dans le reste du monde ».
Arnaud Montebourg dénonce un plan de « non-relance »
« Soyons lucide » dit-il plus loin, « c’est toute une mondialisation sauvage qui a travers ces fractures a engendré ces replis communautaristes et que le président Macron appelle séparatisme ». La désindustrialisation. Voilà un mot qui peut vous conduire à lire deux autre journaux. Marianne et le Parisien-Aujourd’hui en France. L’ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg sort de sa poche un plan de relance. Montebourg, proche intellectuellement de Chevènement, parle lui d’insécurité économique, estime qu’il y a non-assistance à Français en danger.
Pour lui les 100 milliards sont un plan de non relance. L’ancien ministre du Redressement productif prône un cabinet de guerre économie (après l’ensauvagement la guerre décidement) pour conditionner la baisse des impôts de production à la relocalisation des entreprise et un compromis historique entre syndicats et patronat. Mais si vous lisez l’interview dans son intégralité, ce n’est pas un contre plan de relance que Montebourg développement c’est un programme.
David Abiker