Edouard Philippe présente aujourd’hui à l’Assemblée nationale son plan de déconfinement. Alors que la crise sanitaire se poursuit, certains prédisent déjà son éviction dans un avenir proche. Mais le Premier ministre a déjà fait mentir de pareilles prévisions, après la crise des Gilets jaunes.
« On nous demande un vote les yeux bandés », s’insurge Jean-Christophe Lagarde
La feuille de route du déconfinement, vous la découvrirez aujourd’hui en regardant les chaînes parlementaires. Mais elle est déjà parasitée par les jeux politiques. Le Parisien explique ce matin comment le président a laissé entendre qu’il n’était pas opposé à ce que les députés disposent de 24 heures pour réfléchir au plan de déconfinement proposé aujourd’hui. Le Premier ministre, lui, a décidé d’aller vite ; d’où le plan et le vote dans la foulée.
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Il n’en fallait pas plus pour déchaîner l’opposition avec les postures habituelles repérée par le Parisien « On nous demande un vote les yeux bandés », s’insurge le patron de l’UDI, Jean Christophe Lagarde. Le député PC André Chassaigne invoque lui « un véritable mépris, pire qu’à l’époque du second Empire ». Pourquoi un vote si vite ? Parce qu’Edouard Philippe veut tenir le délai du président, quand certains expliquent, persuadés, que ses jours à Matignon sont comptés et qu’il veut finir le job sans être humilié.
Edouard Philippe évoque en privé la chute de l’Empire Byzantin, comme pour anticiper la sienne
Le journal l’Opinion parle de jours intranquilles pour l’hôte de Matignon et décrit un Premier ministre sous tension, qui répond moins aux SMS, ne lit plus les journaux, n’allume plus la radio. Ses nuits sont courtes et les urgences partout. Vous lirez l’Opinion et verrez comment changent les comportements de ceux qui pensent qu’Edouard Philippe est en sursis. Jeudi dernier, lors d’une vision conférence avec le Premier ministre et le ministre de l’Economie, les présidents de régions croyant sentir le vent tourner n’ont eu de cesse que d’avoir un mot aimable pour Bruno Le Maire.
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Edouard Philippe, lui, évoque plus volontiers avec son entourage l’histoire de la chute de l’Empire Byzantin. C’est la peste de Justinien qui entraîna sa chute en 541 et fit 25 millions de victimes minimum sur 2 siècles rappelle l’Opinion. Qui sait, s’interroge le journal, si le premier ministre n’aura pas la grande Histoire en tête, en montant aujourd’hui à la tribune de l’Assemblée nationale ?
« Au sommet, brillant et médiatique, le réanimateur ramène à la vie.
Est-ce lui seulement que l’on applaudit sur les balcons ? »Sylvain Tesson observe les hiérarchies de l’hôpital pour @lemondefr
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— David Abiker (@DavidAbiker) April 28, 2020
David Abiker