Le niveau d’agressivité entre les députés inquiète la presse ce matin. Le Figaro consacre une pleine page à l’ambiance délétère qui règne au Palais Bourbon depuis plusieurs semaines, alors que certains élus dénoncent des séances à rallonge et réclament un réaménagement de leur temps de travail.
« Il y a de la haine entre les députés », assure un député au journal Le Figaro
Le Figaro revient sur l’épisode de la semaine dernière. Un député ultramarin lance à un autre « tu vas la fermer », les esprits s’échauffent, un autre reprend la parole. Denis Messaglia du groupe Renaissance accuse Sophia Chikirou de lui avoir intimé de sortir dehors. La scène, rapporte un autre député, a choqué de nombreux collègues, « on a cru qu’elle allait lui sauter dessus ». La députée se défendra le lendemain « il m’a dit ta gueule depuis son banc ». D’autres incidents surviendront le même jour dans les couloirs entre Sylvain Maillard du groupe Renaissance et Olivier Marleix de LR. Le Figaro parle d’un niveau de tension inédit. Un élu interrogé par le journal assure : « on a passé un cran dans l’agressivité, dans la provocation, on n’est plus dans le théâtre, il y a de la haine entre les députés ».
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Un autre député estime que c’est tendu, très tendu, et que cela pourrait même se terminer par des violences physiques. Bref, l’Assemblée Nationale ressemble de plus en plus à un jour d’embouteillage dans Paris. Aussi, lorsqu’en dernière page de Libération vous tombez sur le visage de Laurent Fabius qui vous parle du Conseil constitutionnel ou de peinture abstraite avec des airs de Joconde – dixit l’écrivain Philippe Lançon qui lui tire le portrait -, ou lorsque dans Le Parisien en page 4 Jean-François Copé lance aux collègues parlementaires « attention à ne pas dire n’importe quoi », je vous jure que vous regrettez ce temps ou les politiques avait de l’expérience et savaient parler français !
David Abiker
