Procès rarissime de deux espions français soupçonnés d’avoir renseigné la Chine

La justice se penche sur deux espions français qui ont failli dans leur mission. Pire, qui auraient trahi leur pays au bénéfice de la Chine. Vous savez comment on appelle les agents qu’une puissance retourne contre leur pays dans le milieu du renseignement ? Des rats-bleus ou tout simplement des taupes.

Henry M. et Pierre-Marie H. auraient fourni à la Chine des informations Secret défense

La Cour d’assise examinera, nous raconte ce matin le Parisien-Aujourd’hui en France, les cas de Henry M. 73 ans et de Pierre-Marie H. 68 ans ainsi que de son épouse. Jugés pour avoir fourni aux Chinois des documents et des informations classées Secret défense. Les deux espions risquent 15 de prison et une amende de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour « livraison à une puissance étrangère portant atteinte à la Nation ». Pourquoi je vous en parle? parce que la tenue d’un tel procès est rarissime. En général, explique le Parisien-Aujourd’hui en France, on lave ce genre de linge sale en interne.

 

 

A lire aussi

 

 

Le ministère des Armées a choisi de communiquer sur ce procès rare de deux espions

Tout commence il y a 20 ans. Henry M., sinologue, diplômé des Langues Orientales s’installe à Pékin, sans son épouse restée à Paris. Il tombe sous le charme de l’interprète de l’ambassadeur de France en Chine. Problème, l’interprète rend compte au puissant ministère de la sécurité d’Etat. La DGSE s’en aperçoit, le sort des services discrètement jusqu’à ce qu’un livre paru en 2010 ne mette l’affaire sur la place publique. Le second prévenu, Pierre-Marie H aurait été recruté par le premier pour livraison d’informations sensibles.

 

 

A lire aussi

 

Intrigue sentimentale, rancœur professionnelle et difficultés financière poursuit le Figaro sont les leviers préférés des services chinois pour retourner ce qu’on appelle une cible. C’est le ministère des Armées qui a communiqué sur le sujet précisant que c’est la justice qui le moment venu jugera de ce qu’elle a à communiquer. Ce qui est intéressant, c’est que l’on sait que ce procès aura lieu, même si on ne sait pas grand-chose. Pouquoi on sait ? Tout simplement parce qu’il s’agit peut-être d’adresser à la Chine un signal.

 

David Abiker

 

 

Retrouvez l’actualité du Classique