Black Lives Matter à Seattle : Donald Trump dénonce la « prise anarchiste » de la ville

Seattle est le nouveau théâtre du mouvement Black Lives Matter. Au coeur de la ville, des manifestants pro-George Floyd se sont emparés d’un quartier pour y créer une « zone autonome », avec le soutien du maire et du gouverneur de l’Etat, tous deux démocrates. Donald Trump, très remonté, menace d’y envoyer l’armée.

Les manifestants de Black Lives Matter ont investi la colline du Capitol de Seattle

Seattle n’est pas une ville qui abrite seulement le siège des très grandes entreprises informatiques. Depuis la mort de George Floyd, il y a eu beaucoup de manifestants et dans un quartier, ils ont refusé de partir. Ils ont décidé de vivre sur six pâtés de maisons. Alors, ils ont créé ce qu’ils appellent « la zone autonome de la colline du Capitol » en plein centre de Seattle. A toute heure du jour et de la nuit, il y a de la musique, du théâtre, on partage de la nourriture, on partage des conversations, en fumant beaucoup, sur le système global à refaire.

 

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En voyant cela, des policiers ont décidé, disent-ils pour éviter les affrontements, d’abandonner le commissariat de police qui se trouvait dans le quartier. Alors cette nuit, il y a eu un référendum sur le devenir de l’immeuble du commissariat avec une proposition de transformation en petit musée sur la tolérance.

 

 

Donald Trump fustige la « gauche radicale » et l’anarchie qui règne dans la « zone autonome » de Seattle

Tout cela ne plait pas du tout à Washington au président Donald Trump, qui depuis quelques jours, fait de plus en plus de tweets contre ce qu’il appelle « cette gauche radicale et cette prise anarchiste d’une ville américaine » et menace d’envoyer l’armée. Là où les choses se compliquent sérieusement, c’est que le gouverneur et le maire de la ville, tous deux démocrates, soutiennent officiellement la cité autonome.

 

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Ils viennent cette nuit d’ériger des barricades pour la protéger d’une invasion de l’armée américaine. Personne ne sait ce qui se passera dans les heures prochaines à Seattle. C’est en tout cas un symbole de plus de deux sociétés américaines face à face.

 

Laurence Haïm

 

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