Groenland : 2019, année record pour la fonte de la calotte glaciaire

 2019 a été une nouvelle année record pour la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, avec 532 milliards de tonnes de glace perdus l’an dernier. Cela représente 3 millions de tonnes d’eau par jour soit 6 piscines olympiques par seconde.

Le point de non-retour a-t-il été atteint pour le Groenland ?

Dans une étude publiée le mois dernier, plusieurs scientifiques alertent sur l’accélération nette de la fonte de la calotte glaciaire groenlandaise, constatée à partir des années 2000. Les chutes de neige ne compensent plus les pertes, dues notamment à la fonte des parties de la calotte qui sont exposées à l’eau de mer, de plus en plus chaude.

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Le Groenland se réchauffe aujourd’hui 3 à 4 fois plus rapidement qu’ailleurs dans le monde, et cela pose une question : est-il déjà trop tard pour sauver la calotte groenlandaise ? Le point de non-retour a-t-il été atteint ? Selon Gaël Durand, directeur de recherche à l’IGE de Grenoble et spécialiste de la dynamique des calottes polaires, on risque de perdre une grande partie du Groenland, d’ici plusieurs siècles ou milliers d’années. Tout dépendra de la vitesse du réchauffement climatique.

 

Selon l’ONU d’ici 2050, 1 milliard de personnes vivront dans des zones exposées à la montée du niveau des mers

Le Groenland est donc sous surveillance intense, parce que la calotte groenlandaise est aujourd’hui le plus grand contributeur mondial à l’élévation du niveau de la mer. Selon les scénarios les plus pessimistes, le Groenland contribuerait à hauteur de 20 à 30 cm à l’élévation du niveau de la mer, estimée là aussi dans les pires scénarios à 1 mètre d’ici la fin du siècle. Selon l’ONU d’ici 2050, 1 milliard de personnes vivront dans des zones exposées à la montée du niveau des mers.

 

 

Une situation d’autant plus inquiétante que l’Antarctique se réchauffe également très vite. La fonte de la calotte accélère également et dans une étude publiée la semaine dernière, des chercheurs estiment que le réchauffement climatique risque de fragiliser un peu plus les grandes barrières de glace qui soutiennent les glaciers de la péninsule.

Baptiste Gaborit

 

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