38 degrés au nord du Cercle polaire, record de chaleur dans l’Arctique

La température a atteint 38 degrés au nord du cercle polaire, dans l’arctique sibérien. Ce record est en train d’être vérifié par l’ONU, mais ce qui est certain c’est que l’Arctique connaît depuis plusieurs semaines des températures exceptionnelles et des incendies ravageurs.

La chaleur exceptionnelle entraîne des incendies dévastateurs

Le mois de mai déjà avait été très chaud avec des températures 10 degrés au dessus de la moyenne. Le même phénomène a été constaté pour les 3 premières semaines de ce mois de juin, une vague de chaleur donc exceptionnelle, et des incendies eux aussi exceptionnels.

 

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Les images satellites laissent entrevoir des incendies très importants. « Un des éléments qui inquiète les scientifiques c’est que ces incendies ravagent les tourbières, et la tourbe stocke du carbone dans le sol depuis parfois 10 000 ans. Une fois que les tourbières sont en feu, le carbone ne peut plus être absorbé par la végétation» explique le chercheur Mark Parrington, expert du service européen de surveillance de l’atmosphère Copernicus.

 

182 millions de tonnes de carbone ont été rejetées dans l’atmosphère par les feux en Sibérie en 2019

2019 a été une année record pour les feux en Sibérie, avec selon le service Copernicus 182 millions de tonnes de carbone rejetés dans l’atmosphère, soit près de 4 fois les émissions annuelles d’un pays comme la Suède.

 

 

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Car les feux dans l’Arctique brûlent notamment des tourbières, ces zones humides qui accumulent d’importantes quantités de matières organiques, ainsi que des forêts boréales. Ces incendies entraînent une pollution de l’atmosphère, libèrent du carbone stocké depuis des milliers d’années, et accélèrent également le réchauffement climatique via les dépôts de fumées sur la banquise ou la glace.

Baptiste Gaborit

 

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