Après presque neuf mois de fermeture, la plus longue depuis la Seconde Guerre mondiale, les premiers visiteurs français ou étrangers ont pu reprendre les ascenseurs ou grimper les escaliers de la tour Eiffel, le vendredi 16 juillet. En plus de satisfaire les visiteurs, cette réouverture fait du bien à la Mairie de Paris qui a pâti de cette longue période d’inactivité.
Tour Eiffel : une jauge de 13 000 visiteurs par jour
Le monument le plus iconique de Paris a rouvert ses portes et le monde affluait ce vendredi. En témoignent des images de longues files d’attente qui circulaient sur les réseaux sociaux. Pourtant, en raison de la pandémie de Covid qui s’éternise avec le variant Delta, la tour ne peut accueillir que 13.000 visiteurs par jour, soit une capacité réduite presque de moitié. En outre, les visiteurs de plus de 18 ans devront présenter un pass sanitaire valable à partir de mercredi 21 juillet. Avant d’obtenir l’autorisation d’accueillir du public, il a fallu réaliser un check complet du monument, qui a pris un mois.
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Celle que l’on surnomme la Dame de fer a visiblement manqué aux parisiens, aux provinciaux, mais aussi aux touristes étrangers qui commencent à revenir à Paris. Dès vendredi matin, jour de la réouverture, les 70.000 billets mis en vente jusqu’à fin août avaient déjà été achetés. La moitié par des Français, l’autre moitié par des étrangers et notamment les Américains qui représentaient 15 % de la demande de billets. En revanche, les Britanniques, nombreux à visiter la tour Eiffel, manquent pour l’instant à l’appel du fait de la sévérité de la pandémie dans leur pays.
Une réduction de 75% du chiffre d’affaires en deux ans
Ces neuf mois d’inactivité ont coûté cher au propriétaire de la tour Eiffel : la Mairie de Paris. Cette réouverture était attendue, d’autant que la Dame de fer est le monument payant le plus visité au monde. Ainsi, elle avait accueilli plus de 6 millions de visiteurs en 2019 et 7 millions en 2014.
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Les 350 employés ont été placé en chômage partiel, mais la tour Eiffel a perdu 52 millions d’euros en 2020 et devrait perdre encore 70 millions cette année. En deux ans son chiffre d’affaires a été réduit de 75 % pour tomber à 25 millions d’euros. Pour l’aider à faire face à ces pertes, son conseil d’administration vient de voter une augmentation de capital de 60 millions d’euros.
Pierrick Fay
