Printemps ferme 7 magasins, le petit commerce n’est pas le seul à souffrir de la crise

Le Printemps, c’est avec les Galeries Lafayette, le Bon Marché ou la Samaritaine, le symbole même des grands magasins à la française. Et cette semaine, le groupe qui compte une trentaine de magasins sous les enseignes Printemps mais aussi Citadium a annoncé qu’il allait fermer sept magasins et sans doute pousser vers la sortie plus de 400 salariés.

Le Printemps Haussmann n’est pas menacé

Le Printemps Haussmann, porte-drapeau du groupe à Paris n’est pas menacé mais le groupe va fermer le magasin de Place d’Italie et le Citadium des Champs Elysées, ainsi qu’en région, notamment au Havre ou à Metz. Le reconfinement est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase, mais les problèmes sont plus graves et plus anciens. Le modèle même du grand magasin a moins la cote qu’il y a quelques années, car on a basculé dans l’ère du ecommerce et de la fast-fashion.

 

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Le marché du textile qui est le cœur de l’activité des grands magasins est par ailleurs en baisse depuis plus de dix ans, il a reculé de 15%. Quand sur un marché en baisse vous avez plein de nouveaux concurrents, vous devenez vulnérables. Alors si vous rajoutez les grèves à répétition de la SNCF, les Gilets Jaunes et puis maintenant le Covid 19 qui prive Paris de touristes ou de clients en général, c’est très dur de survivre. Pour tous les grands magasins la période de Noël est cruciale. Si les magasins ne peuvent pas rouvrir très vite, Le Printemps ne sera pas la seule victime.

 

Printemps, dont le chiffre d’affaires a baissé de 16% en 5 ans appartient au Qatar

Le groupe Printemps appartient au Qatar qui est très riche. C’est un premier atout, et il a un actif immobilier parisien unique. La crise va aussi fragiliser plein de rivaux, des magasins qui vont fermer, ce qui va réduire un peu l’intensité concurrentielle. Et puis les clients français et étrangers finiront par être de retour. Le Printemps peut traverser la crise et rebondir ensuite mais le groupe ne sera sans doute plus jamais aussi puissant que par le passé. Son chiffre d’affaires a déjà baissé de 16% en cinq ans et cela ne va pas s’arranger tout de suite.

David Barroux