Le commerce international a mieux résisté que prévu en 2022

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Le commerce international a plutôt bien résisté aux vents contraires en 2022. Les échanges internationaux ont progressé de 2,7% finalement, soit bien plus que ce que redoutaient l’Organisation du commerce mondial.

Selon l’OMC, les échanges internationaux devraient encore progresser de 1,7% cette année

La mondialisation est toujours vivante et elle vous salue bien. Malgré les désordres géopolitiques et les effets du Covid sur la Chine et son économie, le commerce international a poursuivi l’an dernier sa marche en avant. Non sans mal, c’est vrai, face à la multiplication des chocs, mais il est tout de même resté porté par une demande des consommateurs toujours forte, la reconstitution rapide des chaînes d’approvisionnement perturbées par la pandémie et une adaptation expresse aux bouleversements provoqués par l’invasion russe, en particulier, sur les marchés agricoles. Résultat, selon l’OMC, les échanges internationaux devraient encore progresser de 1,7% cette année, en dépit des risques que la hausse des taux d’intérêt fait peser sur l’activité. Et rebondir de plus de 3% en 2024, en l’absence de nouveaux chocs significatifs.

 

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Les échanges internationaux représentent près de 60% du PIB mondial

Si je vous comprends bien, le mouvement de fragmentation de l’économie mondiale que beaucoup redoutaient ne semble toujours pas engagé. En tout cas, il ne se voit pas dans les chiffres, ce qui est plutôt bon signe. Cela ne veut pas dire pour autant que les Cassandre ont tort. L’OMC ne cache d’ailleurs pas son inquiétude pour l’avenir. « Le narratif sur l’interdépendance économique porteuse de prospérité a complètement changé », a prévenu hier son chef économiste. Une référence à peine voilée à la dégradation accélérée des relations économiques entre la Chine et les Etats-Unis, et sans doute aussi à l’IRA, le plan américain de subventions aux industries vertes. De quoi changer le visage de la mondialisation, pas de la déconstruire. Car, faut-il le rappeler, les échanges internationaux représentent près de 60% du PIB mondial. Preuve d’une interdépendance qu’il sera difficile de détricoter.

François Vidal

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