La France reste l’une des championnes d’Europe des impôts de production, selon le baromètre annuel de l’Institut Montaigne et du cabinet Mazars.
Une nouvelle baisse des impôts de production est prévue pour un total de 8 milliards d’euros
Malgré la baisse engagée depuis 2020, le compte n’y est toujours pas. Les impôts de production restent le handicap numéro un de l’attractivité de l’économie française. Cette étude en apporte une nouvelle preuve. Fin 2021, l’ensemble de ces prélèvements hétéroclites qui, rappelons-le, pèsent sur les entreprises (qu’elles dégagent un profit ou une perte), représentait encore 95 milliards d’euros, soit l’équivalent de 3,8% du PIB contre 0,7% en Allemagne. C’est donc un gouffre qui nous sépare de notre principal partenaire commercial. En fait, en Europe, il n’y a que la Suède qui fasse pire que la France. Tant que cet écart persistera avec la quasi-totalité de nos voisins européens, la compétitivité du site France restera à la traîne.
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Une nouvelle baisse des impôts de production est toutefois prévue cette année et l’an prochain pour un total de 8 milliards d’euros. Mais étant donné les sommes en jeu, on voit bien que cela ne suffira pas. A ce rythme, il faudra plus de dix ans pour que la France revienne dans la moyenne européenne. C’est beaucoup trop long. Il faut trouver les moyens d’accélérer le processus. D’autant que nos concurrents ne nous attendent pas. Les Etats-Unis en particulier, viennent de faire un pas de géant en matière d’attractivité avec l’IRA, le plan massif de subventions mis en place pour attirer les industries vertes sur leur territoire. Entré en vigueur en janvier, ce programme de 400 milliards de dollars va agir comme un véritable aimant à projets industriels d’avenir. Alors, bien sûr, la réponse à cette offensive XXL de Washington ne peut pas être purement française. Elle se situe à l’échelle européenne. Bruxelles travaille activement sur le sujet. Mais cela ne doit pas nous exonérer pour autant d’améliorer notre propre compétitivité.
François Vidal
