Le patron de Doctolib s’exprime ce matin dans Les Echos. Stanislas Niox-Chateau est finalement très modeste parce que franchement il ne crâne pas alors qu’il y aurait de quoi. On pense souvent en France que l’on manque d’entrepreneurs, or on a là une vraie et une incroyable réussite tricolore, technologique et entrepreneuriale. Doctolib c’est un groupe qui n’existait pas il y a dix ans et aujourd’hui c’est un service qui est entré dans le quotidien des Français.
Doctolib : 140.000 professionnels de santé qui paient un abonnement d’un peu plus de cent euros par mois pour le service
45 millions de Français utilisent régulièrement l’application Doctolib pour prendre un rendez-vous chez un médecin, dans un laboratoire ou chez un kiné. C’est devenu un réflexe qui a réduit par trois le temps d’attente pour un rendez-vous médical, et c’est gratuit pour le patient. Ce sont les 140.000 professionnels de santé qui paient un abonnement d’un peu plus de cent euros par mois pour le service.
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La stratégie de Doctolib ce n’est pas de vendre de la publicité, d’exploiter nos data ou de facturer les médecins à l’usage en prélevant un pourcentage sur leur chiffre d’affaires. C’est d’offrir progressivement de plus en plus de services à de plus en plus de médecins en France et en Allemagne.
Plus de 30.000 cabinets pratiquent la téléconsultation
Comment la crise du Covid a-t-elle affecté Doctolib ? Sur le plan purement de l’activité il y a eu du plus et du moins. De nombreuses consultations ont été annulées lors du premier confinement mais l’activité a ensuite repris, et surtout Doctolib a prouvé pendant la crise son utilité et son agilité. Avant la crise le site était peu dans les laboratoires médicaux. Aujourd’hui leur présence est massive. Avant la crise, la téléconsultation ne décollait pas. Aujourd’hui, plus de 30.000 cabinets la pratiquent et on a atteint le chiffre de 1 million de téléconsultations par mois…C’est 100 fois plus qu’il y a un an.
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Et puis surtout sur la prise de rendez-vous pour les vaccins, Doctolib s’est substitué à la puissance publique. Sans le site, qui a déjà pris plus de 7 millions de rendez-vous, on n’aurait pas réussi. C’est pour ça qu’avoir chez nous un tel acteur c’est crucial. On dit souvent qu’il faut mettre plus d’argent dans notre système de santé. Je n’en sais rien. Mais je suis sur qu’avec plus de digital et d’acteurs comme Doctolib on pourrait être bien plus efficace. Il ne faut pas toujours dépenser plus. Il faut dépenser mieux.
David Barroux