Le e-commerce ce n’est pas un phénomène nouveau en France. Cela fait des années que l’on commande sur Internet ou sur smartphone et l’an dernier le marché français du e-commerce avait déjà passé la barre des 100 milliards de chiffre d’affaires. Mais avec le premier et le deuxième confinement on a véritablement franchi un palier.
Amazon, CDiscount et la Fnac dominent le marché
Le e-commerce a changé de dimension et il n’y aura pas de retour en arrière. Ce secteur ne représente encore qu’autour de 10% du commerce mais pour de nombreux acteurs, 2020 sera une année d’accélération hors normes. Il y avait encore une partie des Français qui n’avaient pas franchi le pas, qui hésitaient ou qui ne savaient pas trop comment s’y prendre. Pendant le confinement ils n’ont pas eu le choix et c’est en particulier le drive alimentaire qui a explosé. La base de consommateurs s’est élargie. Du coup de nouvelles habitudes ont été prises sur le front de la demande.
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L’autre changement, c’est sur le front de l’offre. Pour les géants du e-commerce, la crise sanitaire a été un accélérateur de croissance, mais pour plein de petites enseignes, la crise a été l’occasion de se jeter dans le grand bain. Amazon, CDiscount ou la Fnac dominent le marché, c’est sûr. Mais il y a aujourd’hui plus de 200 000 PME qui vendent aussi via Internet. En direct ou sur les places de marché.
E-commerce : Les PME, restaurants et autoentrepreneurs sont sans doute les vrais gagnants
Cette année, les grands gagnants ne seront pas forcément les poids lourds du e-commerce. Eux avaient déjà conquis leur public et ils vont bien sûr progresser. Mais les vrais gagnants, ceux qui ont eu les taux de croissance les plus élevés, se sont ceux qui ont plongé dans le e-commerce alors qu’ils se tenaient jusque-là un peu à l’écart. Ce sont les PME, les restaurants, les autoentrepreneurs du monde des services…
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La crise a été pour eux l’occasion de basculer et de trouver un vrai nouveau relais de croissance. Et leur avantage, c’est qu’ils sont dès le départ dans la complémentarité entre la boutique physique et virtuelle. Ils sont dans la complémentarité qu’attendent les consommateurs. Ils sont plus petits qu’Amazon ou CDiscount mais ils n’ont pas besoin de se constituer un réseau de boutiques. Ils l’ont déjà.
David Barroux