Covid-19 : 2021, nouvelle année noire pour le transport aérien

Alors qu’en 2020 le transport aérien a déjà vécu la pire crise de toute son histoire, les premières prévisions pour 2021 commencent à tomber et celles-ci sont franchement pessimistes.

Le cauchemar continue pour les compagnies aériennes

Rien qu’en Europe, deux fois moins de vols ont été assurés en 2020 qu’en 2019 et au pire de la crise, en avril, le trafic était réduit de plus de 90%. L’été dernier, grâce aux vols domestiques et intra-européens, ce chiffre était remonté à 50% mais la perspective pour 2021 semble être un nouvel exercice catastrophique avec une prévision à deux fois moins de vols qu’avant la crise sanitaire. En 2020 les compagnies aériennes ont perdu la colossale somme de 118 milliards de dollars. Celle de 2020 pourrait s’élever à « seulement » 40 milliards de dollars, mais cette baisse de pertes s’explique par une réduction des coûts : les compagnies ont mis au chômage des pilotes, poussé vers la sortie des hôtesses et rangé au garage des avions. Ainsi, les compagnies vont avoir le besoin d’être à nouveau recapitalisées par leurs actionnaires et la faillite guettera celles qui ne reçoivent pas cet argent. Par ricochets, c’est toute l’industrie aéronautique qui va souffrir.

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Pas de retour à la normale prévu avant 2024

Demeure-t-il tout de même un espoir dans ce marasme ? Oui, un jour, nous serons de nouveau nombreux à reprendre l’avion, la crise sanitaire n’ayant pas entamée notre besoin et notre envie de voyager. On l’a déjà vu en Chine, où le trafic a très bien repris sur les lignes domestiques. Cependant les prévisionnistes restent prudents, et les plus optimistes envisagent un retour à la normale en 2024. Cette crise sera très longue et les compagnies aériennes comptent sur un sérieux progrès de tous les pays en terme de vaccination pour que l’on puisse à nouveau prendre l’avion.

David Barroux