Au Royaume-Uni, le secteur de la santé a vécu la plus grande grève de son histoire

Story Picture Agency/Shutterstoc/SIPA

Il n’y a pas qu’en France que le climat social est tendu. Au Royaume-Uni, le système de santé a connu hier la plus grande grève de son histoire.

 

Le premier ministre Rishi Sunak ne peut pas faire de miracles

Les personnels soignants ne sont pas les seuls à être mécontents. Depuis une semaine, les mouvements sociaux se multiplient dans toute la fonction publique britannique. Et pour cause ! Si en France, c’est la réforme des retraites qui suscite une vague de mécontentement, de l’autre côté de la Manche, le mal est beaucoup plus profond. Inflation à deux chiffres, économie à l’arrêt et finances publiques sous surveillance des marchés, le pays est devenu en quelques mois l’homme malade de l’Europe. Dans un tel contexte, le premier ministre Rishi Sunak, aux commandes depuis un peu plus de 100 jours, ne peut pas faire de miracles. Non seulement il ne peut pas répondre aux demandes d’augmentations et de moyens supplémentaires des fonctionnaires. Mais, à partir d’avril, il s’est engagé à réduire la voilure sur les aides versées dans le cadre de la crise énergétique. Rigueur budgétaire oblige.

 

A lire aussi

 

Le Royaume-Uni pourrait avoir une situation économique pire que la Russie sous sanctions !

La situation du Royaume-Uni devrait donc se dégrader dans les prochains mois. Pour le FMI en tous cas, l’affaire est entendue. L’économie britannique sera la seule parmi les grands pays à connaître une récession cette année. Elle fera sans doute moins bien que la Russie sous sanctions ! Et le problème, c’est que les perspectives ne sont pas plus encourageantes. En fait, le Royaume-Uni se retrouve isolé au pire moment possible. En quittant l’Europe, il a perdu l’accès à son principal marché et à la protection que lui offrait l’Union en cas de choc. Résultat, alors que les 27 s’organisent pour amortir ensemble l’impact de la crise actuelle en mutualisant leurs achats de gaz notamment et en préparant une riposte au vaste plan américain de subvention de la transition énergétique, Londres se retrouve à court de solutions. Le mythe d’un Brexit qui devait permettre au pays de reprendre le contrôle de son destin a bien vécu.

François Vidal

 

 

Retrouvez toute l’actualité Economie