Le Parisien-Aujourd’hui en France vous explique ce lundi 7 novembre comment Photoshop s’est emparé du physique des acteurs de cinéma sur la pellicule. Le quotidien s’intéresse de près aux nouvelles techniques qui permettent de retoucher le visage et le corps des comédiens.
Kate Winslet exige dans ses contrats de ne pas être retouchée, tant la pratique est courante à Hollywood
Alors que la mini-série Diane de Poitiers avec la belle Isabelle Adjani est diffusée à partir de ce soir sur France 2, sa réalisatrice Josée Dayan coupe court aux rumeurs de retouche à l’écran de l’actrice principale. On appelle ca le beauty work : on enlève grâce au numérique les cernes, les rides ou la cellulite, explique le fondateur d’un studio spécialisé dans ces effets plutôt spéciaux. Certains comédiens se font ajouter des cheveux plutôt que de passer de trop longues heures au maquillage. Cela va même plus loin : certaines actrices paient désormais de leur poche ces retouches une fois les scènes tournées, ce qui se chiffre à plusieurs centaines d’euros pour des plans de quelques secondes. A Hollywood, la pratique est telle qu’une actrice comme Kate Winslet exige dans ses contrat de n’être pas retouchée.
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Isabelle Adjani : « Il existe chez les humains quelque chose de mieux que la perfection »
Isabelle Adjani casse le silence sur ces techniques au secret bien gardé par les actrices qui y ont recourt. Pour la série Diane de Poitiers, elle n’a pas bénéficié de retouches, dit-elle, car elle a une excellente maquilleuse, mais elle y a eu recours dans des films précédents. « Qui n’a pas envie d’être au mieux ? » dit-elle, ajoutant : « on a toutes un meilleur profil. Il m’est arrivé de me dire c’est pas possible il faut des modifications, et parfois j’ai dit ne touchez à rien. Le tout c’est de continuer à se ressembler ». Enfin Adjani raconte comment dans le dernier film de Nicolas Bedos Mascarade, elle a découvert une scène ou son personnage tourne un film porno à 20 ans. « J’ai trouvé ça bizarre » dit-elle au Parisien, « surtout sur une séquence que je n’ai jamais tournée ». Et, sage, la comédienne conclut : « ce qui compte, c’est de protéger le supplément d’âme qui fait toute la différence entre les acteurs et les robots ». Et elle a cette phrase qui fait qu’Adjani est toujours intéressante en interview : « il existe chez les humains quelque chose de mieux que la perfection ». Adjani sans fard c’est encore mieux qu’Adjani avec effet spéciaux.
David Abiker