Mort du chef d’orchestre Nello Santi à l’âge de 88 ans

Grand spécialiste du répertoire italien et de l’opéra, dans la tradition de Toscanini, Nello Santi a imposé sa stature et son talent à la tête des plus grands orchestres du monde pendant près de 70 ans.

Nello Santi dirigeait sans partition

Nello « papa » Santi, comme l’appelaient ses proches, était un infatigable chef d’orchestre. De ses débuts sur scène à 20 ans, en 1951 à Padoue (« Rigoletto » de Verdi), jusqu’à son dernier concert l’an dernier à l’Opernhaus de Zürich (« Lucia di Lammermoor » de Donizetti) en Suisse, son pays d’adoption, le grand chef italien a dirigé les plus grands opéras sur les plus grandes scènes du monde. Reconnu comme l’un des plus grands spécialistes du répertoire lyrique italien et, notamment de Giuseppe Verdi, il avait la réputation de diriger ses concerts sans partition.

 

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Il laisse une discographie considérable dont un grand nombre d’intégrales qu’il a enregistrées avec les plus grands artistes lyriques comme, Maria Callas, Renata Tebaldi, Montserrat Caballé, Teresa Berganza, Mario Del Monaco, Ruggero Raimondi et surtout Plácido Domingo, son chanteur fétiche, qui lui rend un touchant hommage sur Facebook.

 

 

Nello Santi s’est produit 400 fois au MET Opera de New York

Né en 1931 à Adria (Vénétie), Nello Santi étudie la composition au Liceo musicale de Padoue où il fait ses débuts en tant que chef d’orchestre en 1951 au Teatro Verdi. C’est le début d’un très longue carrière qui le conduira dans les années 60 dans les plus grandes salles du monde comme le Covent Garden de Londres, le Festival de Salzbourg, l’Opéra de Vienne et même, à New York, le Metropolitan (Met) Opera où il se produira, de 1962 à 2000, plus de 400 fois. De 1958 à 1969, il fut le directeur musical de l’Opéra de Zürich dont il fut nommé chef permanent en 1970. Devenu citoyen suisse, il a été le chef principal de l’Orchestre symphonique de la radio de Bâle, ville près de laquelle il s’installa définitivement et où il est mort le 6 février des suites d’une infection du sang.

 

Philippe Gault

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