Ludwig van Beethoven en 3D, une réalisation du plasticien Hadi Karimi

Le plasticien iranien Hadi Karimi tient ses promesses. Après avoir réalisé de surprenantes reconstitutions en 3D du visage de grands compositeurs Romantiques il avait déclaré vouloir s’attaquer à ceux de la période Classique. Et pour débuter cette nouvelle série il a tenu à rendre hommage à Ludwig van Beethoven dont on célèbre cette année le 250anniversaire de la naissance.

Un portrait de Beethoven plus humain que la figure héroïque connue

Après avoir réalisé et mis en ligne, depuis le mois de mai, les portraits en 3D de Frédéric Chopin, Franz Schubert, Franz Liszt, Johannes Brahms, Robert et Clara Schumann et Félix Mendelssohn, illustres représentant du courant Romantique, Hadi Karimi, comme il l’avait promis, s’attaque aux grands noms de la période Classique. Et pour entamer cette nouvelle série, l’artiste-plasticien iranien n’a pas hésité à choisir celui de Ludwig van Beethoven, pas seulement, comme le précise l’artiste, parce qu’on célèbre cette année le 250è anniversaire de sa naissance mais surtout pour donner un visage plus humain à un grand nom magnifié par sa légende.

A lire aussi

 

Il est vrai qu’on ne connaît du visage du compositeur allemand que très peu de représentations en peinture, essentiellement son portrait peint en 1820 par Joseph Karl Stieler qui montre un Beethoven martial, énergique et déterminé, « Une figure héroïque qui ressemble plus à un dieu grec qu’à un être humain qui a consacré sa vie à la musique » selon Hadi Karimi.

 

Hadi Karimi s’est inspiré d’un masque et d’un buste de Beethoven âgé de 42 ans

Contrairement aux portraits des Romantiques, plus contemporains, Hadi Karimi ne disposait pas de beaucoup d’éléments pour s’inspirer et s’approcher de la réalité. Pas de photo ou daguerréotypes évidemment, et très peu de portraits peints en présence du compositeur. L’artiste s’est donc appuyé sur deux éléments d’archive, un masque réalisé par Franz Klein en 1812 alors que Beethoven est âgé de 42 ans et le buste en plâtre créé à partir de ce masque conservés à Bonn.

A lire aussi

 

Hadi Karimi aurait pu se servir du masque mortuaire que Joseph Danhauser réalisa 12h après la mort de Beethoven à Vienne le 26 mars 1827 mais le plasticien a estimé que cette pièce ne lui a pas été utile tant elle représentait le visage amaigri et abîmé par la maladie. Le résultat du travail d’Hadi Karimi est, comme toujours, bluffant. On découvre un Beethoven au regard tourmenté et à l’expression ombrageuse, certainement fidèle à son fort caractère alors qu’à l’époque il vient d’achever la composition de sa 7è Symphonie, donnée pour la 1ère fois un an plus tard à l’université de Vienne.

Philippe Gault

 

Retrouvez l’actualité du Classique