Une compagnie aérienne oblige un violoniste à mettre son Stradivarius en soute, il refuse et rentre en autocar

Crédit : Facebook/Janusz Wawrowski

Alors qu’il allait embarquer à l’aéroport de Vilnius pour aller à Varsovie, le célèbre violoniste Janusz Wawrowski n’a pas pu emporter son précieux Stradivarius avec lui en cabine. L’instrument de grande valeur appartient à l’Etat polonais.

 

Le Stradivarius sur lequel joue Janusz Wawrowski est estimé à près de 5 millions d’euros

Janusz Wawrowski est un célèbre violoniste polonais qui se produit dans le monde entier. Unique utilisateur d’un rare Stradivarius de 1685 estimé à près de 5 millions d’euros appartenant à l’État polonais, il a toujours voyagé en avion avec son précieux violon auprès de lui en cabine. Jusqu’à la mésaventure qu’il a vécue alors qu’il allait prendre un vol pour rentrer chez lui à Varsovie le 8 février, après un concert donné à Vilnius avec l’Orchestre symphonique national de Lituanie.

 

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Lorsque Janusz Wawrowski se présente ce jour-là au guichet d’embarquement de la compagnie aérienne national polonaise LOT, un employé lui indique qu’il n’est pas question que son violon soit considéré comme un bagage à main mais qu’il sera placé dans la soute à bagage de l’avion. Le violoniste, qui raconte l’incident sur Facebook, indique qu’un membre du personnel de la compagnie lui a même dit « On verra bien s’il sera endommagé dans la soute ».

 

Un excès de zèle de la part d’un employé « inexpérimenté »

Une décision incompréhensible pour Janusz Wawrowski qui précise que son violon, dans son étui, répondait pourtant aux normes de format autorisé pour les bagages en cabine (moins de 8 kilos et 118 cm maximum). Face à l’intolérance du personnel de la compagnie, le violoniste a alors décidé de rentrer chez lui en autocar, soit un voyage de 8 heures, payé de sa poche alors que la LOT a refusé, dans un premier temps de lui rembourser son billet d’avion non utilisé.

 

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Dans son message sur Facebook, Janusz Wawrowski demande à ses collègues musiciens de décrire les mésaventures du même genre qu’ils ont vécues afin de « montrer que de telles situations ne devraient pas se produire ». Embarrassée par la tournure prise par l’incident et sa médiatisation, la compagnie s’est excusée auprès du violoniste, qui sera remboursé du montant du billet d’avion et des frais supplémentaires encourus, et a indiqué qu’elle regrettait l’excès de zèle de la part d’un employé « inexpérimenté ».

Philippe Gault

 

 

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