Toulouse : Le Théâtre du Capitole licencie Kader Belarbi, le directeur de la danse

Crédit: David Herrero/Théâtre du Capitole

Le Théâtre du Capitole de Toulouse a décidé de séparer de son directeur de la danse Kader Belarbi pour « défaillances managériales » graves. L’ancien danseur étoile dénonce « un règlement de compte grossier ». 

 

Kader Belarbi visé par la plainte d’un danseur il y a 6 mois

Selon Toulouse-Métropole, dont dépend le Théâtre du Capitole, « Une enquête administrative interne menée au sein du ballet du Capitole a, après avis unanime de la commission consultative paritaire, conduit l’établissement à mettre un terme aux missions de Monsieur Kader Belarbi en tant que directeur de la danse ». Le chorégraphe et ancien danseur étoile de 60 ans dirigeait le ballet du théâtre-opéra national du Capitole de Toulouse depuis août 2012.

 

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Les faits reprochés à Kader Belardi seraient notamment des « actes humiliants » d’après plusieurs témoignages dont celui de Yves Sapir, délégué CGT au sein du théâtre du Capitole et membre de la commission consultative paritaire, qui a mis en avant des « problèmes de gestion du personnel » de la part du directeur de la danse, des « difficultés interpersonnelles » entre ce dernier et le reste de la compagnie ainsi qu’un problème de gestion des effectifs, le ballet étant sujet à un « très important turn-over ».

 

15 des 35 danseurs de la compagnie sont partis depuis deux ans

La Dépêche du Midi précise qu’en deux ans, 15 des 35 danseurs de la troupe, ainsi que 2 maîtres de ballet ont quitté la compagnie. Le quotidien toulousain rappelle qu’un des danseurs démissionnaires avait déposé plainte contre Kader Belarbi il y a six mois. À la suite de cette plainte, le Théâtre du Capitole a lancé une enquête interne dont les conclusions ont donc conduit une commission consultative paritaire à valider, à l’unanimité, le licenciement du chorégraphe. Les défenseurs de l’ancien danseur étoile de l’Opéra de Paris (nommé en 1989) estiment qu’il est victime d’un « règlement de compte grossier » et que sa « formidable réussite avait créé des jalousies ».

Philippe Gault (avec AFP)

 

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