Anna Netrebko et Vittorio Grigolo, dans La Bohême de Puccini, seront les têtes d’affiche du concert d’ouverture de la saison 2022/2023 du Staatsoper de Vienne. Ils remplacent Sonya Yoncheva et Roberto Alagna, souffrants, qui devaient chanter dans La Juive d’Halévy dès le lundi 5 septembre.
Une représentation supplémentaire de Carmen sera proposée le 14 septembre
Le retour d’Anna Netrebko sur la scène du Wiener Staatsoper ne devait avoir lieu qu’en janvier 2023 dans le rôle-titre d’Aida de Giuseppe Verdi. L’annonce récente du renoncement, pour cause de maladie, de Sonya Yoncheva et Roberto Alagna, qui devaient interpréter Rachel et Eléazar dans La Juive de Fromental Halévy pour l’ouverture de la saison, permettra au public viennois d’applaudir la soprano russe dès le 5 septembre pour 3 représentations.
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Anna Netrebko y sera la Mimi de La Bohème de Giacomo Puccini les 5,11 et 18 septembre (Eleonora Buratto la remplacera le 8 septembre) aux côtés du ténor italien Vittorio Grigolo dans le rôle de Rodolfo, sous la direction du chef d’orchestre français Bertrand de Billy et dans la mise en scène de Franco Zeffirelli. La représentation de La Juive, également programmée initialement le 14 septembre, sera remplacée par une séance supplémentaire de Carmen de Georges Bizet (dont la première aura lieu le 9 septembre) avec notamment Elina Garanca, Piotr Beczała et Erwin Schrott.
Le délai était trop court pour remanier la distribution de La Juive
Bogdan Roscic a tenu à remercier les artistes qui ont accepté ces changements de dernière minute et ont pu se rendre disponibles. « La Juive est une production particulièrement importante dans le répertoire du Staatsoper, mais c’est aussi une œuvre particulièrement exigeante et rarement jouée. Il était donc impossible de procéder à un remaniement aussi profond juste avant le début des répétitions » a précisé, le directeur de l’institution viennoise.
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Concernant la présence à Vienne d’Anna Netrebko, toujours sous le feu de critiques et écartée par certaines institutions depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, Bogdan Roscic s’était exprimé dès le mois d’avril. Le dirigeant autrichien avait déclaré à l’époque que le débat sur la présence ou non d’artistes russes « n’avait aucun intérêt et ne concernait qu’un groupe restreint de personnes qui profitent de la situation pour régler des comptes. Le public s’en moque ! ».
Philippe Gault