La recrudescence de la pandémie de Covid-19 et la virulence du variant Omicron ont contraint l’exécutif à imposer de nouvelles mesures préventives. Entre nouvelles jauges, restrictions des voyages internationaux et cas d’infection ou contact, les grandes salles de concert parisiennes ont été obligées de modifier leur programmation pour la fin de l’année 2021 et les semaines à venir.
Le retour du chorégraphe Benjamin Millepied en France, à La Seine Musicale, reporté à septembre 2022
Au-delà de la jauge imposée (2000 places assises maximum) dans les plus grandes salles de concert (plus de 150 en France) depuis le 3 janvier pour au moins trois semaines, ce sont surtout l’explosion des cas d’infection, notamment à cause de la circulation du variant Omicron, et les difficultés pour des artistes de voyager depuis certains pays qui ont contraint les grandes institutions, surtout à Paris, à annuler ou reporter des représentations programmées.
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Dernière annulation en date, celle des représentations du Messie de Georg Friedrich Haendel que devait diriger Deborah Warner du 19 au 29 janvier au Théâtre du Châtelet. Le reste de la programmation pour le mois de janvier y est maintenu, notamment, le 22 janvier pour le concert des Talens Lyriques qui fêtent leurs 30 ans. À La Seine Musicale de Boulogne Billancourt, c’est le ballet Roméo et Juliette sur une musique de Serge Prokofiev, programmé du 13 au 22 janvier, qui est reporté. Ce spectacle-événement, qui devait marquer le retour (déjà reporté au printemps 2020) du chorégraphie Benjamin Millepied (avec le L.A Dance Project) en France, est reprogrammé pour la 2e quinzaine de septembre 2022.
⚠ Annulation "Le Messie" ⚠
Les contraintes sanitaires nous conduisent à annuler les représentations du Messie (du 19 au 29 janvier).
⬇️ Explications ⬇️ 1/4 pic.twitter.com/Xmjlk5hyTq— Théâtre du Châtelet (@theatrechatelet) January 4, 2022
Le concert de l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg annulé au Théâtre des Champs-Élysées
À l’Opéra de Paris, ce sont surtout des cas de Covid recensés au sein du personnel qui ont provoqué des annulations ou modifications de spectacles. Ce fut le cas, notamment pour les représentations du Ballet Don Quichotte à Bastille fin décembre et le 2 janvier. Quant au ballet Ashton/Eyal/Nijinski à l’Opéra Garnier il a été dansé sur enregistrement sonore, sans la présence des musiciens. Enfin le concert que devait donner l’orchestre du Gran teatre del Liceu le 9 janvier à Bastille. À ce jour, la direction de l’ONP n’a toujours pas communiqué sur la tenue des grands spectacles de reprise, notamment Les Noces de Figaro de WA Mozart à partir du 19 janvier et le concert de gala des artistes de l’Académie le lendemain, également au Palais Garnier. À la Philharmonie de Paris, les concerts que devait donner l’Orchestre de Paris les 5 et 6 janvier son annulés car la cheffe d’orchestre Karina Kanellakis ne peut venir en France. Les récitals que donneront les 12 et 13 janvier le pianiste Bertrand Chamayou et la mezzo-soprano Agunda Kulaeva se tiendront bien mais sans la présence du chœur de l’Orchestre de Paris. La direction de la Philharmonie indique que d’autres ajustements seront effectués dans la programmation de la fin du mois et du début février.
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Le Théâtre des Champs-Élysées a maintenu la plupart des représentations programmées en janvier, notamment La Vie Parisienne de Jacques Offenbach (jusqu’au 9), le Messie de Haendel le 12 ou L’Elixir d’amour de Gaetano Donizetti le 15 mais a dû annuler le grand concert de l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg dirigé par Yuri Temirkanov avec Boris Berezovsky au piano qui devaient interpréter le 17 janvier des œuvres de Rachmaninov et Tchaïkovski. À l’Opéra-Comique, la reprise de la saison le 24 janvier avec Hamlet, l’opéra d’Ambroise Thomas que dirigera le nouveau directeur de la maison Louis Langrée, est maintenue.
Philippe Gault
