Le Festival Berlioz de La Côte-Saint-André y a cru jusqu’au bout mais les restrictions sanitaires imposées après le déconfinement ont contraint ses responsables à annoncer son annulation. La 14e édition du grand festival isérois devait se tenir du 18 au 30 août.
Hector Berlioz masqué pour se protéger du coronavirus n’a pas suffi !
Les dirigeants du Festival Berlioz, qui réunit chaque année depuis 1994 près de 40 000 spectateurs, avaient encore un mince espoir, en début de semaine, de pouvoir proposer une version adaptée au consignes et contraintes en vigueur. Ils avaient même, en clin d’œil, proposé sur le site du festival une évolution de l’affiche initiale avec un portrait du compositeur sur lequel il est coiffé d’un foulard rouge vers une version déconfinement sur laquelle ce foulard lui couvre le nez et la bouche tel un masque de protection, grâce au travail de l’agence de création graphique Juliette Villard.
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Malheureusement, comme le précise Bruno Messina, le directeur du Festival Berlioz, la crise sanitaire du coronavirus a affecté toute la préparation du Festival, provoquant le bouleversement de la programmation. Elle a « imposé que nous soyons plus sages que Berlioz souvent ne l’était », a-t-il ajouté, soulignant « l’enthousiaste obstination » des organisateurs.
Les concerts dirigés par François-Xavier Roth et SirJohn Eliot Gardiner annulés
Pourtant, comme chaque année, les organisateurs du Festival Berlioz avaient vu grand pour cette 14e édition consacrée à « Berlioz et les Méditerranées musicales » avec, notamment les représentations des Troyens, que devait diriger François Xavier Roth, mais aussi Les Vêpres siciliennes de Giuseppe Verdi et un bouquet d’œuvres dirigées, entre autres, par Sir John Eliot Gardiner et Hervé Niquet. Au total ce sont donc plus de 70 rendez-vous avec le public qui sont annulées, dont 60 concerts (12 symphoniques), des récitals de musique de chambre, une grande fête populaire avec bal et feu d’artifice… Mais aussi des conférences, des rencontres et des séances de cinéma ainsi qu’une exposition temporaire au Musée Hector-Berlioz, né dans la commune iséroise en 1803.
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Et c’est à Hector Berlioz que Bruno Messina laisse le mot de la fin de son annonce, comme un message d’espoir pour l’avenir du Festival. le compositeur explique en substance que si les artistes restent solides dans la tempête, c’est qu’ils sont soutenus par un instinct qui met l’Art au premier plan.
Philippe Gault