Vos journaux sont en noir ce matin pour un adieu à la jolie Môme. « Juliette Gréco à jamais immortelle » titre le Parisien. « Nous nous aimions » c’est Libération. « Il n’y a plus d’après à Saint-Germain des Prés » c’est l’hommage du Figaro.
Juliette Gréco a tourné pour Orson Welles et chanté des œuvres de Serge Gainsbourg et Léo Ferré
Le Parisien fait la liste des artistes qui ont croisé la route de Juliette Gréco que le Figaro baptise l’insoumise. Jean-Paul Sartre évidemment, Orson Welles avec qui elle a tourné Drame dans un miroir, Gainsbourg, sa javanaise, Ferré dont elle reprend Jolie Môme, Michel Piccoli avec lequel elle sera mariée 11 ans, Benjamin Biolay qui écrit pour elle. En 2003 la chanteuse évoquait la mort dans Libération. Voici ce qu’elle disait sur ses entrées en scène : « A ce moment là, il y a rencontre. C’est un moment très important. Je peux chanter la Chanson des vieux amants très différemment selon ce qui s‘est passé dans la journée, ou la chanson J’arrive sur la mort. Il y a des jours où je l’insulte et d’autres plus rares où je meurs un peu, je suis anéantie, je ne m’habitue pas ».
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Elle disait aussi « je ne vais pas aux enterrements, jamais. Je ne peux pas considérer quelqu’un comme mort quand on le chante ou on le lit. Ceci dit j’ai un problème avec Boris Vian, je voudrais lui téléphoner, mais je ne peux pas. Ca ca s’appelle la mort ». Gréco avait un humour noir comme sa robe.
David Abiker