Urgences hospitalières : pourquoi certaines sont-elles fermées cet été ?

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Les urgences hospitalières sont encore sous tension cet été et la situation est peut-être d’autant plus dégradée après une année et demie de crise sanitaire. Avec les départs en vacances, certains services sont contraints de fermer quand d’autres fonctionnent au ralenti du fait du nombre insuffisant de médecins urgentistes, c’est le cas de la Sarthe et de la Bretagne.

Urgences hospitalières : de nombreux postes de médecins urgentistes vacants

Le problème est récurrent depuis plusieurs années, mais il prend une autre ampleur après seize mois de crise sanitaire. Les syndicats et les associations d’urgentistes craignent un été tendu. Face au manque d’effectif, l’Agence régionale de Santé a dû prendre des décisions difficiles pour assurer la sécurité des patients dans la Sarthe. Ainsi, cinq services sur sept sont concernés par des fermetures ponctuelles très régulières en juillet et août.

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Afin de sécuriser le transport des patients en urgence vitale vers les autres services d’urgence, « des procédures adaptées » sont mises en place assure Stéphan Domingo, directeur territorial dans le département de la Sarthe. « C’est une organisation de crise » souligne-t-il. En effet, 45% des postes de médecins urgentistes sont vacants, ce qui constitue un manque de 34 médecins poursuit-il.

A Rennes, les urgences hospitalières sont « au seuil de rupture » estime Pr Louis Soulat

En Bretagne, 80 postes sont inoccupés pointe le Professeur Louis Soulat, chef du Samu d’Ille-et-Vilaine. Cette pénurie s’explique par le manque de médecins urgentistes formés et par l’épuisement de certains qui les pousse à se réorienter. Selon le chef des urgences de Rennes, les équipes sont usées et « il semble impératif de pouvoir donner un temps de congé tout le monde ». Il estime cependant que les urgences hospitalières de la ville sont « au seuil de rupture ». Or, il n’est pas possible de s’appuyer sur des intérimaires, les hôpitaux ayant beaucoup de mal à en trouver cet été, après une année durant laquelle ils ont été fortement mobilisés.

Emilie Valès 

Ecoutez le reportage d’Emilie Valès : 

 

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