Pour lutter contre la sécheresse, certains ne manquent pas d’idée. Les sourciers, une activité qui était devenue très marginale avec le développement du réseau d’eau potable, observent un regain d’intérêt pour leur profession.
A cause de la sécheresse de plus en plus de particuliers font appel à des sourciers
Face à la sécheresse, les sourciers sont particulièrement courtisés.
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« Je préfère que l’eau vienne de la terre pour arroser mon sol, mes plantes et mes animaux »
Franck avait raison car il y a une dizaine de jours, armé de ces fameuses baguettes, un sorcier est venu confirmer son pressentiment : « il s’avère effectivement qu’une veine d’eau se trouve dans le sol du terrain. Le sourcier a estimé sa longueur entre 20 et 30 mètres et son débit de près de 4m3 par heure. Je n’ai pas fait appel à un sourcier par peur de manquer d’eau mais davantage pour des raisons d’autonomie. Je préfère que cette eau vienne de la terre pour arroser mon sol, mes plantes et mes animaux ». Franck envisage donc de réaliser un forage à cet endroit. Cette demande est loin d’être isolée, raconte le sourcier Henri Van Ingen. Cet été, au-delà des agriculteurs et des pépiniéristes, le chercheur d’eau reçoit surtout des appels de particuliers : « je suis bombardé par les demandes. Cette sécheresse réveille les consciences. La guerre en Ukraine a ajouté de l’inquiétude notamment chez les personnes âgées. D’autres ne veulent plus utiliser de l’eau qui coûte cher à traiter alors qu’ils en ont sous leurs pieds ». Si la méthode semble faire ses preuves, les hydrologues rappellent qu’elle ne repose sur aucune vérité scientifique.
Azaïs Perronin
Ecoutez le reportage d’Azaïs Perronin (à partir d’1’40) :