C’est un mois important pour rappeler la nécessité du dépistage du cancer du sein : la campagne Octobre rose s’est ouverte il y a quelques jours.
12 000 femmes décèdent encore à cause du cancer du sein tous les ans
Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez les femmes, les professionnels de santé soulignent l’importance des examens de contrôle. Les 50-74 ans, principales cibles de ces maladies, sont invitées tous les deux ans à faire une mammographie. Depuis quelques années, ce dépistage organisé recule selon le docteur Marc Espié, cancérologue, responsable du centre des maladies du sein à l’hôpital St Louis, « en France, il n’y a pas assez de femmes qui participent au dépistage organisé puisqu’on plafonne à 50% de femmes environ. 12 000 femmes décèdent encore à cause du cancer du sein tous les ans. Dépister le cancer du sein de manière précoce augmente de manière très importante les chances de guérison et permet de réduire l’agressivité des traitements. Si l’on trouve des cancers à moins de 1 cm, 90% des femmes sont guéries ».
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Dépisté à un stade précoce, un cancer du sein peut être guéri 9 fois sur 10. L’outil principal pour les détecter reste la mammographie, une technique qui peut freiner car jugée désagréable voire douloureuse. Progressivement depuis 15 ans, la médecine a fait des progrès majeurs pour la rendre moins agressive souligne le docteur Jean-Yves Seror, radiologue, spécialiste du dépistage du cancer du sein, « depuis 2004 on utilise la mammographie numérique qui est de meilleure qualité et moins irradiante. Des mammographes ( l’appareil radiographique NDR) ont été faits spécialement pour des femmes. On a enfin compris qu’il fallait adapter les systèmes avec des capteurs de formes adaptées aux seins qui permettent une compression et non pas un écrasement. C’est un examen qui est beaucoup mieux toléré ».
Elodie Vilfrite
Ecoutez le cancérologue Marc Espié :
Ecoutez le radiologue Jean-Yves Seror :