La Vache qui rit : L’invention d’un soldat de la Grande Guerre en allusion aux Walkyries !

ludovic/Flickr

On fête au mois d’avril le centième anniversaire du dépôt de la marque Vache qui rit à l’office national de la propriété industrielle, un 16 avril 2021 pour être exact. Et le Parisien Week-end vous raconte sur 5 pages vachement bien illustrées l’histoire fantastique de la marque.

 

Léon Bel a une idée géniale, trouver à ce fromage un nom rigolo, une idée qu’il a eue dans les tranchées de la Première guerre mondiale

La recette d’abord, fromage, beure et lait, fondus à 140 degrés, coulés dans des triangles d’aluminium à une température de 72 % pour ensuite rejoindre leur boîte ronde, tout cela dans l’usine historique de Lons-le-Saunier dans le Jura. Au départ, la Vache qui rit est composée d’excédents de Comté, et puis avec le temps les fabricants ont utilisé des restes d’Emmental, de Gouda, de Cheddar.

 

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Mais le plus fascinant c’est l’histoire sociale de ce fromage aujourd’hui vendu dans 120 pays. La formule de ce fromage fondu longue conservation qui est lui-même une révolution est imaginée avant guerre en Suisse et dans le Jura mais Léon Bel a une idée géniale, lui trouver un nom rigolo, qu’il a eue dans les tranchées de la Première guerre mondiale. Léon Bel est soldat dans la logistique. Pour signaler l’arrivée des trains de viande, il a l’idée d’utiliser une vache qui rigole. On appellera ça la vachkirye en un seul mot pour se moquer des Allemands qui adulent les walkyries…vous voyez ou allait se nicher la guerre psychologique et le sentiment anti-allemand, jusque dans la popotte !

 

La Vache qui rit fait travailler 14 000 personnes dans le monde, il se vend 12 milliards de portions chaque année sur la planète dont 40 % en Afrique

Et le Parisien Weekend explique que ce n’est qu’après la guerre, que Léon Bel reprend Vache qui rit en trois mots à son compte et colle sur sa boîte de fromage la tête de la vache dont le design va évoluer dans le temps. Pourquoi est-ce que je vous conseille la lecture de ce papier ? Parce que les fromageries Bel existent toujours, qu’elles sont restées françaises et que c’est un peu un morceau de l’histoire économique du pays. La vache fait travailler 14 000 personnes dans le monde, il se vend 12 milliards de portions chaque année sur la planète dont 40 % en Afrique. Bref, la Vache qui rit a traversé deux guerres mondiales, les années 60, le choc pétrolier, elle ne fera qu’une bouchée de la crise sanitaire.

David Abiker

©INPI

 

 

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