Alors qu’il reste deux semaines de confinement, des habitants du 18e arrondissement de Paris ont désobéi aux consignes sanitaires en arrangeant un bal populaire spontané, avant d’être rapidement dispersés par la police.
« Vis-à-vis de ces danseurs, on est partagé entre l’indulgence et l’agacement »
La vidéo a fait le tour d’internet ce week-end. En plein confinement, des Parisiens dansaient samedi dans une rue dans le 18e arrondissement sur une chanson de Dalida. La séquence a été filmée et postée sur Twitter par le journaliste Corentin Chrétien Droz. Cette fête des voisins clandestine a été provoqué par la musique qui s’échappait d’un balcon voisin. « Laissez moi danser, laissez moi, laissez moi danser chanter en liberté, laissez-moi ». Comment voulez-vous résister à ces paroles quand il n’est question ce matin dans la presse que du plan de déconfinement.
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Alors oui, se déconfiner avant la date c’est mal. La police a dispersé le rassemblement. Les bobos du 18e feraient mieux de respecter les consignes de distanciation sociale. Pourtant, dans Le Figaro, le pr. Delfraissy, président du Conseil scientifique l’admet : il y a un danger mais il faut sortir du déconfinement.
Le 18ème vient officiellement de s’auto-déconfiner (et il aimerait qu’on le laisse danser). pic.twitter.com/xXkkRJ490w
— Corentin Chrétien-Droz (@CocoChrist) April 25, 2020
Alors, vis à vis de ces danseurs, on est partagé entre l’indulgence et l’agacement. Ceci dit, que nous raconte la presse du matin ? Que le déconfinement est une danse, une danse collective, qui s’exécute en rythme, à petits pas réglés, et selon une partition qui sera présentée demain par le Premier Ministre à l’Assemblée nationale.
David Abiker