Pierre de Villiers était l’invité de Bernard Poirette ce vendredi 23 octobre. L’ancien chef de l’Etat-Major des armées a donné sa vision de la France, à l’occasion de la sortie de son livre « L’équilibre est un courage » aux éditions Fayard. Il a notamment regretté que « nous perdions la richesse de la rencontre dans une société déshumanisée par les masques » dans cette période de crise de la Covid 19.
Gilets jaunes, Tour de France : Pierre de Villiers est « frappé par les fractures de notre société »
Pierre de Villiers s’est d’emblée exprimé sur le constat qui l’a poussé à écrire ce livre : « J’étais frappé par les fractures de notre pays lors du Tour de France, au début des Gilets jaunes ». Ce livre est selon ces mots « non pas un programme politique mais une stratégie ». Le général d’armée se veut d’apporter de « la hauteur et de la profondeur » avec ce livre.
A lire aussi
Son ambition est de proposer des solutions : « au nom de mon expérience et de mes rencontres, je pense que les solutions sont sur le terrain ». Pierre de Villiers a fait un bel éloge de la rencontre, qu’il considère comme « très puissante ». Il par ailleurs regretté que « dans une société de l’instantané en plus déshumanisée parce que masquée, nous sommes en train de perdre la richesse de la rencontre ».
Pour Pierre de Villiers « l’islamisme radical » et « le retour des Etats puissance » conduisent à une grande instabilité du monde
Bernard Poirette à demandé à Pierre de Villiers si ce livre était un potentiel tremplin pour la politique, ce dernier a répondu par la négative, affirmant que son but est « d’apporter quelque chose dans la transformation de la société et du monde ». Il a par ailleurs évoqué sa relation avec son frère, Philippe, qu’il qualifie de « très affectueuse » et décrit qu’ils ont en commun « un amour très fort de la France ».
A lire aussi
Enfin, Pierre de Villiers a donné son avis sur le monde d’aujourd’hui, qu’il juge « dangereux et de plus en plus instable ». Il décrit deux lignes de conflictualité simultanée à l’origine de cette instabilité. D’une part, il évoque le « terrorisme islamiste radical qui se développe partout dans le monde » et d’autre part « le retour des Etats puissances qui cherchent à retrouver leurs empires perdus ».
Antoine Mouly
Radio Classique https://t.co/iuEsOidzrP
— Radio Classique (@radioclassique) October 23, 2020