Des chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille ont découvert en septembre 2020 l’existence d’une molécule potentiellement active contre le virus, et n’impliquant pas d’effets secondaires selon toute vraisemblance.
L’institut Pasteur vise le recrutement de 700 patients non vaccinés de plus de 50 ans et testés positifs
Le traitement présenté par l’Institut Pasteur a reçu l’aval de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour le lancement d’un essai clinique sur l’homme, actuellement en phase 2. C’est un antibiotique utilisé durant des décennies en France pour soigner les rhinopharyngites, mais le clofoctol semble également marcher comme agent antiviral. « Au tout début du Covid », explique Xavier Nassif, directeur de l’institut pasteur de Lille, « nous avons regardé si un certain nombre de médicaments ne pouvaient pas aussi être efficaces pour inhiber la croissance de l’agent responsable de la Covid-19 ». Le clofoctol répondant à ces critères, l’Institut Pasteur a démontré aux laboratoires qu’il avait une activité antivirale, et lancé un processus pour voir si cet effet existait réellement chez le patient.
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Le traitement est sous la forme d’un suppositoire, 2 par jours pendant 5 jours
L’institut vise le recrutement de 700 patients non vaccinés de plus de 50 ans et testés positifs. Si l’essai est concluant, cela pourrait être une arme en complément de la vaccination. « Si le virus échappe au vaccin », poursuit Xavier Nassif, « l’antiviral devrait rester efficace. Nul ne peut prédire où on en sera dans 6 mois ou un an. Aujourd’hui il y a le traitement préventif, le vaccin, mais on n’a toujours pas le traitement curatif ». Le traitement est simple : il est sous la forme d’un suppositoire, 2 par jours pendant 5 jours. Le grand avantage c’est que de nombreux laboratoires produisent déjà cette molécule, ce traitement pourrait donc être rapidement mis sur le marché.
Rémi Pfister